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«
Je ne comprends pas pourquoi vous pouvez penser que ça m’ennuie de vous écrire et qu’il me serait
possible de supporter de rester sans nouvelle de vous, est-il besoin de vous dire et redire la fidélité de
mon attachement ; je ne serai jamais tout à fait heureux à cause de la complexité de ma nature plus
certaine qu’apparente, mais ça me m’empêche pas de vous aimer à la grande affection et à l’infinie
tendresse. Je ne suis pas encore assez vieux pour ne pas à avoir à refouler mes désirs ou plutôt mes
envies de désirs
». (S.l.n.d. « Mercredi matin »).
« Je souffre de cette contradiction entre ma grande tendresse, mon profond attachement pour vous
et ce besoin maladif d’indépendance de ma nature. Et cette contradiction crée des sentiments très
confus parce que j’ai parfois le désir d’être libre, de faire ce que j’ai l’envie de faire, mais aussitôt je
suis malheureux de ce que vous n’êtes pas avec moi, mon esprit se tourmente à propos de vous et en
fait je ne suis pas seul. Cela tient à ce que je deviens malade si je pense que je vous ai fait de la peine
et que vous êtes malheureuse. Tout ce qui vous touche m’est tellement plus précieux que n’importe
quoi d’autre. »
(S.l.n.d. « Mardi matin », déchirures avec atteinte au texte).
«
Je viens de recevoir une lettre de Capelle me demandant de diriger 3 concerts donnés par l’orchestre
formé de ses élèves. J’ai accepté à la condition d’avoir beaucoup de répétitions au moins 6 par
concert : cela me fera travailler. Il m’est venu un petit thème, je n’en ferai rien, je le classe, mais il est
à vous le voici :
[portée de notes].
Il n’est pas très remarquable, mais gentil et tristement tristot. »
(S.l.n.d. « vendredi »). Quelques courriers sont incomplets.
On joint :
- 5 lettres autographes signées adressées à Désormière, par Jean Françaix, Félix von Bethmann
Hollweg, Robert Pizani ou le peintre Louis Neillot (à propos d’un ouvrage insultant à paraître
et dont ce dernier est le principal sujet), etc.
2 000 / 3 000
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