Débauché, athée, hédoniste, Théophile de Viau (1590-1626) demeure l’une des plus attachantes
figures de la poésie baroque. Son œuvre connut de nombreuses éditions tout au long du XVII
e
siècle.
Et alors qu’il fit partie des poètes les plus en vogue de l’ère baroque, le dictat du classicisme le fit
passer au purgatoire. C’est au XIX
e
siècle qu’il gagna de nouveau une large audience grâce à Théophile
Gautier. Et Stéphane Mallarmé de lui conférer une place de choix dans son anthologie personnelle.
Précieux exemplaire en vélin souple du temps.
Il renferme d’importantes corrections manuscrites d’un lecteur de l’époque, corrigeant les vers
des pages 137 à 141.
De la bibliothèque
G. Lenfant
, avec son étiquette imprimée à l’encre bleue avec cote de classement
à la plume (n° 3357). Petit manque marginal de papier à quatre feuillets de la troisième partie.
Tchemerzine-Scheler, V, p. 863.- Frédéric Lachèvre,
Le Procès du poète Théophile de Viau
, II, p. 173.- Saba,
Théophile de Viau
, 2007,
nº 55.- Saba,
Théophile de Viau : un poète rebelle
, 1999, p. 180 : “
La Lettre contre Balzac
peut donc être considérée comme le pamphlet
le plus réussi de Théophile et comme une sorte de modèle du genre. Un seul élan l’anime du premier au dernier mot, dans une tension
émotionnelle, intellectuelle et stylistique sans fléchissement.”
4 000 / 6 000 €