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GIDE, André.
L'Immoraliste.
Paris, Mercure de France, 1902.
In-12, demi-toile brique à la Bradel, initiales “LB” dorées en queue, non rogné, couvertures
conservées
(reliure de l'époque).
Édition originale.
Tirage unique à 300 exemplaires sur vergé d'Arches.
“Le chef-d'œuvre de Gide, d'une lumineuse cruauté” (Charles Du Bos).
Bien accueilli par la critique, “le livre, s'il ne conquit pas à Gide la grande notoriété que lui
vaudraient plus tard
La Porte étroite
et
Les Caves
, consacra son originalité et sa maîtrise aux yeux du
public lettré” (
En français dans le texte,
Paris, 1990, n° 330).
Plus tard, le régime de Vichy accusa l’
Immoraliste
, non seulement l’ouvrage mais l’auteur ainsi
surnommé, d’avoir corrompu la jeunesse.
“Le succès précédent de Gide,
Les Nourritures terrestres
, eut plus d'influence sur la jeunesse, mais il est
somme toute vague et sirupeux. Ici les tendances destructrices implicites dans l'obsession païenne
du corps, l'homosexualité latente que le désert fait ressortir, sont annonciatrices de certains aspects
de sa propre vie, si profondément modifiée par sa rencontre avec Wilde et Douglas” (Connolly).
Précieux envoi autographe signé :
à Léon Blum
son ami
André Gide
Superbe provenance.
André Gide et Léon Blum (1872-1950) se rencontrèrent en 1888, sur les bancs du lycée Henri IV,
en classe de philosophie. Ils demeurèrent liés toute leur vie, partageant une même passion pour la
littérature.
Exemplaire en modeste demi-reliure du temps portant, comme la plupart des livres de la
bibliothèque de Léon Blum, les initiales “L.B.” dorées en pied du dos. Ex-libris
Hubert Heilbronn
.
Dos légèrement insolé. Petite fente sans gravité à la coiffe supérieure.
Naville,
Bibliographie des écrits d'André Gide
, n° 46.- Connolly,
Cent livres-clés de la littérature moderne
, nº 13.
10 000 / 15 000 €
Une
amitié
littéraire