Comme le soulignait Pierre Berès, à qui l'exemplaire appartint, l'envoi autographe n'a pas seulement
valeur d'anecdote. Logé chez le prince Porcia, l'écrivain était témoin de l'harmonie qui émanait de
la relation entre son hôte et la comtesse Bolognini (ils devaient se marier quelque temps plus tard).
“Le bonheur des deux amants qu'il comparait à son lointain roman avec Mme Hanska le rendait
mélancolique. C'est de ce moment que date l'idée des
Mémoires de deux jeunes mariées
, où Balzac voulait
peindre le bonheur qu'il enviait.”
L'année suivante, Eugenia Bolognini se vit dédier
Une fille d'Ève
et Carla Maffei
La Fausse Maîtresse
en 1842. De Milan, qu'il n'avait pas aimé, Balzac retint l'essentiel : le souvenir des femmes de tête
qui l'avaient séduit.
Ravissantes reliures italiennes de l'époque.
Ex-libris manuscrit de la “
Libreria del Conte Giangiacomo Morando Attendolo Bolognini. Luograto Prov. di
Brescia
”. Giangiacomo Bolognini était le petit-fils d'Eugenia Vimercati.
Le mors supérieur du tome I est un peu fragile.
Berès,
Exposition Balzac
, 1949, nº 212 : cet exemplaire.- Barbiera,
Il Salotto della contessa Maffe
i, Milan, 1925, pp. 37-56.- Pizzagalli,
L'Amica. Clara Mafffei e il suo salotto nel Risorgimento
, Milan, 2004, pp. 22-28.- Meyer, “Les cinq voyages de Balzac en Italie”, in
Hommes, idées, journaux : mélanges en l'honneur de Pierre Guiral
, Paris, 1988, pp. 433-441.
80 000 / 100 000 €