Le 3 août 1810, à l’âge de 27 ans, Stendhal était nommé auditeur au Conseil d’État. À cette date,
il a sans doute déjà récupéré son Chamfort chez Pauline, si on en juge par l’ultime note du volume :
“Je reçois mes huit caisses de livres à Milan le 2 Decembre 1815. Je les avais embarquées à Paris le 20 juillet 1814,
jour où je quittais cette ville de boue et de fumée.”
Le 20 novembre 1815, deux semaines avant que Stendhal écrive ces mots, le second traité de Paris
avait sanctionné définitivement la chute de l’Empire. Mais l’écrivain, démobilisé, avait quitté la
capitale dès la signature du premier traité de Paris (30 mai 1814) et, coupant aux Cent-Jours, avait
rejoint sa ville d’élection : Milan.
Exceptionnelle relique littéraire.
Reliure frottée, petites fentes aux mors, quelques piqûres : le volume, qui ne comporte pas la
moinde restauration, est conservé dans une boîte moderne de maroquin vert.
En français dans le texte
, Paris, 1990, nº 194 : notice de Jean Dagen.- Camarda, “Presenza di Chamfort in Stendhal : Una nuova
proposta di lettura del De l’Amour”, in
Micromégas
, 1997, vol. 24, n° 1-2, pp. 45-49.
200 000 / 300 000 €