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CERVANTES SAAVEDRA, Miguel de.

Novelas exemplares

. Dirigido a don Pedro Fernandez de Castre, Conde de Lemos,

de Andrade, y de Villalua’ Marques de Sarria [...].

En Madrid, por Juan de la Cuesta,

[Seville, Gabriel Ramos Bejarano]

, 1614

.

In-4 [154 x 133 mm] de (8) ff., 236 ff. : vélin souple à rabats, tranches rouges

(reliure pastiche)

.

Publié entre la première et la seconde partie du

Quijote

, le recueil des douze nouvelles représente

le monument le plus achevé de l’œuvre narrative de Miguel de Cervantes. Il vit le jour en 1613 chez

Juan de La Cuesta, son éditeur madrilène.

Rare édition, imprimée clandestinement à Séville un an après l’originale.

Longtemps considérée comme la deuxième édition du fait qu’elle exhibe sur le titre la marque de

Juan de la Cuesta, les recherches de Jaime Moll ont permis d’établir qu’il s’agit en réalité d’une

édition pirate, publiée à Séville par Gabriel Ramos Bejarano, qui a pris soin d’en corriger les

fautes.

Trois éditions du recueil, toutes également rares, ont vu le jour en 1614, à Pampelune, à Bruxelles

et à Séville : “La de Pamplona (Nicolás de Asiaín), muy cuidada y atenta a corregir erratas —aunque

solo las evidentes—, la edición de Bruselas (Velpio y Huberto Antonio, 1614), que transcribe

incluso las erratas evidentes y la famosa edición contrahecha de Sevilla, publicada con portada

de Madrid y atribuida a Juan de la Cuesta. Esta edición fue tenida durante mucho tiempo por

auténtica segunda edición de Cuesta, hasta que Salvá le adjudicó un origen espurio lisboeta, si bien

su cuidadoso estudio tipográfico lleva a pensar en una falsificación editorial de origen sevillano”

(López,

Materiales para una edición crítica de las Novelas ejemplares,

in

Los textos di Cervantes

, Madrid, 2013,

p. 78).

“Mais il n’y a pas que Don Quichotte”…

“Les

Nouvelles exemplaires

, que l’on pourrait appeler des contes moraux, achèvent le tableau de la

société espagnole, à la manière d’un manuel de savoir-vivre, brodé d’autre part par la fantaisie des

entremeses

, sketches alertement troussés” (Jean Babelon).

La Sévillane

clandestine

Rompant avec la tradition italienne de la nouvelle et ses règles fixes, le recueil est à l’origine de

procédés esthétiques qui allaient apporter au genre un souffle nouveau. Dans son prologue,

Cervantes revendique cet acte fondateur.

Plaisant exemplaire en vélin moderne.

Premier et dernier feuillet restaurés en marge intérieure.

Jaime Moll,

Novelas ejemplares, Madrid, 1614: edición contrahecha sevillana

, in

Anales Cervantinos

20 (1982), pp. 125-133.

- Palau III, n° 53400 : “Segunda edición. Los ejemplares escasean tanto como los de 1613.”- Quaritch, catalogue 1884, nº 27046 :

“The first edition of 1613 is not to be had, and the two editions of 1614 are almost as rare.”

15 000 / 20 000 €