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10

Né à Digulleville dans le Cotentin en 1295, Guillaume entra en religion chez les cisterciens à l’abbaye de Chaalis,

en 1316. C’est là qu’il écrivit toutes ses œuvres, dont ses trois célèbres pèlerinages allégoriques : Le Pèlerinage

de vie humaine (écrit en 1330-1331 et remanié en 1355), qui décrit le cheminement du chrétien sur terre, puis

Le Pèlerinage de l’âme

(1355-1358), qui retrace le sort de l’âme du chrétien défunt en chemin vers le Paradis, et

enfin

Le Pèlerinage de Jésus-Christ

, qui, sous forme de songe, paraphrase le Nouveau Testament en ajoutant au

récit des enseignements moraux où interviennent Dieu le Père, l’Ange Gabriel, les allégories de Justice, Vérité,

Miséricorde ou Sapience. Les dialogues ressortent parfois de manière saillante par leur style enlevé :

« ... [f. 128 v°]

Or di que ceulz qui tenoient

Jhesus de li se moquoient

Et sa face li couvrirent

Et maint cops sur li ferirent,

Disant que il prophetizast

Et qui l’avoit feru nommast.

Et encore, qui valoit pis,

Li crachoient enmi le vis

Senz reverance et sanz honneur

Qui estoit leur roi et seigneur.

“Hee Apostres, où estes-vous

Qui pour lui nous disiez tous

Estre de morir aprestez,

Venés avant et vous monstrez !

”... »

Le Pèlerinage de Jésus Christ

est conservé dans 31 autres manuscrits connus. Le présent manuscrit est

demeuré inconnu à Frédéric Duval et Fabienne Pomel.

Robert L.A.

C

LARK

et Pamela

S

HEINGORN

, «

Encountering a dream-vision. Visual and verbal glosses to Guillaume

de Diguville’s Pelerinage Jhesuscrist

» dans

Push me, pull you

, vol. I (

Imaginative, emotional, physical, and spatial

interaction in late medieval and Renaissance Art

), Leiden, Brill, 2011, pp. 1-38. ––

G

UILLAUME

DE

D

IGULLEVILLE

.

Le Pelerinage Jhsesucrist

. London, Nichols & sons, 1897. Édition établie par Johann Jakob Stürzinger. ––

Frédéric

D

UVAL

et Fabienne

P

OMEL

, « Liste des manuscrits des trois

Pèlerinages

de Guillaume de Digulleville »,

dans Guillaume de Digulleville,

Les Pèlerinages allégoriques

(dir. Frédéric Duval et Fabienne Pomel), Rennes,

Presses universitaires de Rennes, 2008, pp. 425-453. –– Edmond

F

ARAL

,

Guilaume de Digulleville moine de

Châalis

, Paris, Imprimerie nationale, 1952 (extrait de

L’histoire littéraire de la France

, t. XXXIX, 1

re

partie).

Voir la reproduction page 6

8. HAINAUT

(Guillaume d’Avesnes, comte de). Acte manuscrit. Le Quesnoy, 21 juillet 1334. 1 p.

in-4 oblong sur peau de vélin, sceau sur lacs de tissu vert conservé représentant le comte à cheval

(défauts).

150 / 200 €

Guillaume d’Avesnes, comte de Hainaut, transfère à procède avec Pierre de Manchicourt, seigneur de

Marcq-en-Ostrevent, à l’échange du fief tenu de ce dernier par son frère Robert de Manchicourt à Villers-

au-Tertre, contre l’hommage de Jean de Roisin, seigneur de Meaurain à Marcq-en-Ostrevent.

Guillaume d’Avesnes, comte de Hainaut, transfère l’hommage qu’il recevait de Jean de Roisin, seigneur de

Meaurain à Marcq-en-Ostrevent, à Pierre de Manchicourt, seigneur de Marcq-en-Ostrevent, en échange

de quoi ce dernier lui donne le fief que son frère Robert de Manchicourt tenait de lui à Villers-au-Tertre.

Document édité par Léopold Devillers dans

Monuments pour servir à l’histoire des provinces de Namur, de

Hainaut et de Luxembourg

, Bruxelles, Hayez, t. III, 1874, « Cartulaires de Hainaut », n° ccciv.