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5. [DU MARIAGE ET DE L’UNION DES MARIÉS].
– MANUSCRIT intitulé «
De Conjugio &
affinitate coniugium
», en français et en latin, XVII
e
siècle. In-12, environ 630 pp. en numérotation
fautive, maroquin grenat, dos à nerfs cloisonné et fleuronné, encadrement à la Duseuil doré sur
les plats, coupes ornées, roulette intérieure dorée, remboîtage avec gardes renouvelées et titres
modifiés au dos (
reliure de l’époque
).
150 / 200 €
Badinage érudit sur les femmes et le mariage, qui, empruntant à des sources antiques et modernes, propose
réflexions, anecdotes historiques et citations littéraires.
Provenance : «
Ayral-Matignon
» (ex-libris manuscrit moderne).
6. DUNCAN
(Joseph). 2 lettres et 2 cartes autographes signées (une en français, 3 en anglais), dont
une illustrée d’un
DESSIN ORIGINAL
(125 x 95 mm). 1953-1954, 3 des dates étant inscrites au crayon
d’une autre main.
50 / 100 €
Correspondance du peintre et sculpteur britannique, à l’époque de son séjour à Vence : «
... I am writing to
invite you to visit my studio here in Vence, whenever you come this way.
I
HAVE
SOME
BIG
PAINTINGS
1
M
X
1.30
M
WHICH
C
HAGALL
FINDS
INTERESTING
.
My wife has just started weaving there – Chagall has lent us the money to
buy the
métier à tisser... » (été 1953). Traduction : «
... Je vous écris pour vous inviter à visiter mon atelier ici à
Vence, quand vous passez par là.
J’
AI
DE
GRANDES
PEINTURES
1
M
X
1.30
M
QUE
C
HAGALL
TROUVENT
INTÉRESSANTES
.
Ma femme vient de commencer à faire du tissage ici – Chagall nous a prêté l’argent pour acheter le
métier à tisser... ».
–– «
Je vous signale que je suis de retour à Vence après un grand success avec mon exposition à Milan. J’ai quelques
très belles toiles “italien” que j’ai ammené avec moi faites à La Spezia...
» (Vence, 2 août 1954). –– Etc.
7. GUILLAUME DE DIGULLEVILLE.
– MANUSCRIT. [
Le Pèlerinage de Jésus Christ
]. Début du XV
e
siècle.
6 000 / 8 000 €
In-folio (330 x 216 mm), 174 pp. dont les 12 dernières réglées laissées en blanc, sur feuillets de parchemin,
justification 234 x 149 mm, 33 lignes sur deux colonnes, écriture bâtarde ; les 9 premiers cahiers (quaternions)
portent une réclame et une signature en chiffres romains à l’encre rouge, cette dernière probablement moderne ;
12 des feuillets ont été ajoutés à l’époque moderne : f. I1, X6-8 et XI1-8, soit les pp. 1-2 et 155-174, dont 6 manuscrits
d’une écriture à l’encre imitant parfaitement la bâtarde ; un manque angulaire restauré au feuillet I2.
Les feuillets d’origine couvrent la majeure partie du texte du
Pèlerinage de Jésus Christ
, des vers 81 à 10198 (selon
la numérotation de l’édition Stürzinger)
. Incipit : « Qui m’oyrent dire que je vy / Car encor en sui esbahi...
» (p. 3)
.
Explicit : « ... Ceulx beneoiz soient qui croiront / En moy, et point ne me verront
» (p. 154). Les vers 1 à 80 et 10199 à 10725
ont été restitués sur les feuillets modernes. L’extrême fin du texte manque, soit du vers 10726 au vers 11415.
Reliure en cuir estampé à froid du XV
e
siècle sur ais de bois, avec boulons métalliques et armoiries peintes
sur cire (« de sable – ou d’argent – à trois bandes de gueules ») sur le premier plat ; reliure refaite ayant
conservé une grande partie du cuir d’origine, sans boulon ni armoiries sur le second plat.
B
ELLE
ENLUMINURE
COMPRENANT
PLUS
DE
220
LETTRINES
, toutes champies (dorées sur fonds de couleurs bleus,
roses ou bicolores) avec rinceaux végétaux polychromes, sauf une filigranée à l’encre rouge. Les initiales de
chaque vers ont en outre été rehaussées de jaune.
Les feuillets modernes ont été enluminés à l’imitation. Une scène peinte sur le premier de ces feuillets,
illustre le début du
Pèlerinage de Jésus-Christ
: elle s’inspire d’une peinture d’un manuscrit de la British
Library de Londres (BL. Add. Ms. 38120, f. 199) ou d’une peinture similaire ornant un manuscrit de la
Bibliothèque royale de Bruxelles (Bibl. Royale 10176-1018, f. 201).