Previous Page  259 / 268 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 259 / 268 Next Page
Page Background

257

Littérature

Chronique politique

. Novembre [1877], 52 pages. Zola commente

la situation politique de la France, qui a vu en mai 1877 le renvoi du

ministère de Jules

SIMON

par le maréchal

MAC MAHON

, Président

de la République, et la dissolution de la Chambre ; des élections

législatives eurent lieu en octobre. En jeu, explique Zola, fut le principe

même de la République. « D’un côté les républicains, les 363 députés

qui avaient voté contre la dissolution et qui défendaient en masse les

institutions existantes, sans aucune nuance d’opinions. De l’autre, tous

les ennemis de la république, les orléanistes, les légitimistes et les

bonapartistes, se groupant autour du maréchal »… Il illustre ses propos

par le récit d’une campagne électorale caractéristique, se contentant

de changer les noms des lieux et des personnes : « Faucigny, un joli

village de la Bourgogne, est en l’air depuis le 16 mai. Dans ce coin

paisible, entouré d’ombrages et d’immenses vignobles, la politique

fait rage »… Parmi les acteurs de ce petit drame, un curé qui prêche le

retour d’Henri V, un maire qui professe des opinions révolutionnaires,

un coiffeur bonapartiste, un médecin député du nombre des 363 et

un préfet qui a juré sa perte… Zola suit de près les manœuvres tantôt

grossières, tantôt subtiles, qui précèdent le scrutin, pour mieux faire

ressortir le cri triomphal :

Vive la République !

L’Exposition universelle

. Novembre [1878], 57 pages. Bilan de

l’Exposition universelle de 1878 à Paris, qui vient de fermer ses

portes. Zola évoque avec verve et humour la foule de provinciaux

et d’étrangers qui se pressaient dans la capitale : « ils partaient à la

conquête de Paris avec une belle ardeur, comme s’ils eussent défié

la lassitude. C’était le soir qu’ils attristaient les rues ; ils revenaient

la mine défaite, ahuris, aveuglés, se suivant à la débandade, dans

une sorte de déroute »… Mais Zola souligne, plus sérieusement, les

bienfaits pour le commerce, les récompenses pour l’industrie et les

arts (déplorant, notamment, « l’absence de la France littéraire »), le

succès des théâtres (chiffres et appréciations personnelles à l’appui),

les transformations majeures apportées à la ville. Des comparaisons

entre les expositions de 1867 et de 1878 tendent à prouver la supériorité

de celle qui a eu lieu sous la République, et augurent de l’avenir

solide de celle-ci. « La France, par sa vitalité, par son labeur, par son

héroïsme, vient de remporter une grande victoire »…