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81 FOUBERT (Jean). Histoire de Paul, Diacre d’Aquilée. Où est amplement traicté de l’origine des Lombards, de
leurs faicts, & de plusieurs singulieres remarques selon l’occurence.
Paris, du Brueil, 1603.
Petit in-8, veau blond,
roulette dorée, dos lisse orné, grecque dorée intérieure, tranches dorées (
Reliure du XIX
e
siècle
)
.
200 / 300
Édition originale de la traduction de Jean Joubert.
Paul, Diacre d’Aquilée, l’un des meilleurs historiens du moyen âge, naquit vers
740
, à Cividale, ville du Frioul, et
mourut vers
790
. Il écrivit six livres
De genis Longobardorum
. Cette histoire des Lombards commence à leur sortie de
la Scandinavie et finit à la mort de Luitprand, en
744
. Paul, chancelier du roi Didier, et exilé pour avoir conservé
d’intimes relations avec son souverain dépossédé, n’a pas cependant continué son histoire jusqu’à la chute de ce prince
en
774
. Toutefois, cette histoire est précieuse par le grand nombre de faits importants qu’elle renferme et qu’on
chercherait vainement ailleurs.
De la bibliothèque William Beckford, duc de Hamilton (
1883
, n°
519
), avec ex-libris.
82 FRANCINI (Horace de). Hippiatrique, où est traicté des causes des maladies du cheval tant interieures
qu’exterieures : le moyen de guarir d’icelles ; ensemble de la bonté & qualité d’iceluy.
Paris, Marc Orry, 1607.
In-4,
vélin souple, dos lisses, tranches lisses (
Reliure de l’époque
)
.
500 / 600
Édition originale.
Très rare, selon Mennessier de la Lance, l’ouvrage est dédié à Roger de Bellegarde, grand écuyer de France.
Horace de Francini, écuyer ordinaire du roi et capitaine des garennes de Bourgogne, était le neveu et l’élève du fameux
hippiâtre italien Carlo Ruini, chez lequel il avait été recueilli à l’âge de douze ans. L’
Hippiatrique
constitue d’ailleurs
une traduction presque littérale de la seconde partie du grand traité de Ruini,
Dell’anatomia et dell’infermità del
cavallo
, l’un des premiers ouvrages modernes sur les chevaux, publié à Bologne en
1598
.
Plaisant exemplaire dans sa première reliure en vélin ivoire, avec, sur le titre, l’ex-libris manuscrit
Hartmann Christoff
,
suivi d’une mention d’achat à Dijon en
1616
.
Incomplet de
2
ff. (L
2
-L
3
). Le cahier Iii est répété. Déchirure marginale à deux feuillets, quelques petites mouillures
claires.
Mennessier de la Lance, I, 508 – Krivatsy, n°4269.
83 FRANCO (Nicolò). Le Rime contra Pietro Aretino. [Paris,
vers 1720]. Petit in-8, veau fauve, dos orné, tranches
rouges (
Reliure de l’époque
)
.
1 000 / 1 200
Précieuse copie manuscrite, de la main de Bernard
de La Monnoye, d’une édition dont on ne connaît
plus aujourd’hui qu’un seul exemplaire.
Nicolò Franco, poète satirique italien, né à Bénévent
vers
1515
, a été condamné à être pendu en
1569
, par
ordre du pape Pie V, à cause de ses libelles. Ami puis
rival de l’Arétin, il est célèbre pour la publication de «
ces infâmes sonnets contre l’Arétin, auquel il donna le
nom de Priapæ » (Michaud). La première édition fut
publiée à Turin (Casal di Monferrato), Guidone, en
1541
. Il existe deux éditions postérieures : s.l.
1546
et
1548
, toutes deux sans non d’imprimeur.
Les
Sonnets satiriques dirigés contre l’Arétin
sont
divisés en cinq parties, dont la première contient
41
sonnets, la seconde
39
, la troisième
52
, la quatrième
46
et la cinquième
40
, soient en tout
218
.
Bernard de La Monnoye (
1641
-
1728
), critique et
philologue, publia avec un glossaire les
Noëls
bourguignons
qui eurent un grand succès dès leur
apparition. Il vint habiter à Paris en
1707
, édita
Menagiana en
1715
et Segraisiana en
1722
. Ruiné par
le système de Law en
1720
, La Monnoye vendit sa
bibliothèque et ses jetons de l’Académie.
Passionné de littérature ancienne, lorsqu’il rencontrait
un livre rare, La Monnoye se donnait la peine de le copier. Mais peu de ses copies nous sont parvenues. L’ensemble de
sa bibliothèque fut achetée par Jean Baptiste Gluc de Saint Port, et fut dispersée lors de sa vente en
1749
.
Exemplaire dans sa première reliure provenant de la bibliothèque de La Monnoye, puis de Jean-Baptiste Gluc
de Saint Port, avec ex-libris.
Mors fendus, quelques frottements aux plats.