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88 GILLIERS (Joseph). Le Cannameliste français, ou nouvelle instruction pour ceux qui désirent d’apprendre l’office,
rédigé en forme de dictionnaire.
Nancy, Abel-Denis Cusson, et Lunéville, chez l’auteur, 1751.
In-4, veau tacheté,
dos orné, tranches rouges (
Reliure de l’époque
)
.
4 000 / 5 000
Édition originale, rare et recherchée, d’un des plus fameux traités de confiserie français.
Le titre de l’ouvrage est tiré du mot
cannamelle
, un ancien nom de la canne à sucre. Il s’agit d’un manuel à l’usage des
débutants renfermant de nombreuses recettes de fruits glacés et confits, pâtes, biscuits, confitures, bonbons, nougats et
liqueurs ; autant de friandises pour lesquelles l’auteur, qui était chef d’office et distillateur de Stanislas Leszczynski,
avait mis à contribution ses confrères de Nancy Cécile, Travers et Touchard.
L’ouvrage est dédié au duc de Tenczin-Ossolinski, chef du conseil aulique de l’ex-roi de Pologne devenu duc de Lorraine
et de Bar dont les armoiries ont été gravées en tête de la dédicace.
Son illustration, d’une grande finesse, comprend un titre-frontispice et treize planches dépliantes dessinées par
Philippe
du Puy
, peintre ordinaire du roi, et gravées sur cuivre par
Jean-Charles François
dit
Lotha
.
Inspirées des ornemanistes, ces planches font du
Cannameliste français
un livre recherché des artistes et des orfèvres,
qui y trouvent « des modèles de pièces élégantes et gracieuses du XVIII
e
siècle, telles que gobelets, gobichons, verres à
tiges pour monter un fruit, mettre des neiges, surtouts de table, cafetières d’argent, etc. », suivant Vicaire.
Exemplaire grand de marges en reliure du temps.
Coiffe de tête arasée, coins émoussés, quelques salissures éparses et une planche défraîchie dans la marge.
Vicaire, 404 – Cagle, n°214 – Oberlé, n°122 – Simon, n°759 – Bitting, 185 (2
e
éd.) – Livres en bouche, n°211.
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