24
« I
l
fut mon
peintre
et mon ami
»
(Dithyrambe du peintre François Gérard)
35. DUCIS
(Jean-François). Poème autographe signé intitulé «
Épître à Gérard
». Plus de 400 vers occupant 19 pp. sur
10 ff. in-4 reliés en un volume de demi-maroquin noir à coins, dos lisse avec titre doré en long (
René Kieffer
).
150 / 200
Le poète académicien passe en revue les grâces de l'artiste à partir de quelques-uns de ses plus célèbres tableaux :
Psyché
et l'Amour, Bélisaire, Les Trois âges,
et
Ossian évoque les fantômes au son de la harpe sur les bords du Lora
:
«
Héritier du Corrège, heureux dépositaire
De sa grâce et de son pinceau,
Sur qui Vénus dans son berceau
Souffla trois fois le don de plaire ;
Comblé de ses faveurs, devais-tu donc un jour,
Quand son fils lui préfère une amante mortelle,
En nous montrant Psyché si belle,
Du crime d'être ingrat justiffier l'amour ?... »
Il conclut : «
... Ce Gérard qu'ont chéri tant de beautés nouvelles, / Et qu'il rendit encor plus belles, / Il fut mon peintre
et mon ami.
» François Gérard peignit en effet un portrait de Jean-François-Ducis, qu'il connaissait bien pour l'accueillir
régulièrement dans le salon qu'il tenait habituellement les mercredis soirs.
Une apostille inscrite au crayon sur le titre indique que ce manuscrit a été donné au botaniste et homme politique Louis-
Marie de La Révellière-Lépeaux et à sa femme, dont Jean-François Ducis était très proche.
Relié en tête :
Gérard
(François). Portrait de Jean-François Ducis. Estampe gravée sur cuivre par Hippolyte Pauquet
d'après le tableau de François Gérard. S.l.n.d. –
Ducis
(Jean-françois). Manuscrit autographe signé en tête intitulé
«
Couplets faits et chantés à La Roussellière, en Sologne, à la fête de madame La Révellière-Lépeaux, le dimanche
23
juin
1805
, veille de saint Jean-Baptiste
» (
17
quatrains occupant
3
pp.
1
/
2
in-
4
sur
2
ff.). Chanson à boire qui illustre
la proximité de Jean-François Ducis avec La Révellière-Lépeaux (dont François Gérard peignit également le portrait).
Le premier était compagnon du « Déjeuner de la Fourchette » tandis que le second appartenait au Caveau.
C
aligula
36. DUMAS père
(Alexandre). Manuscrit autographe. 14 vers sur une p. in-8 oblong, marges affectées de petites
fentes et de plis marqués.
200 / 300
Citation d'une tirade de la jeune chrétienne Stella dans la scène
2
du Ier acte de cette pièce créée le
26
décembre
1837
à
la Comédie-Française et publiée chez Marchant l'année suivante :
«
cette tante si bonne,
La mère d’Aquila, possédait à Narbonne
Une villa d’hiver, mais elle avait, de plus,
Dans ces champs appelés les champs de Marius,
Une maison d’été s’élevant sur la plage :
De grands pins la couvraient de fraîcheur et d’ombrage,
Silencieux le jour, mais qui, le soir venu,
Parlaient avec la mer un langage inconnu.
Et moi, je me plaisais, quand de sa fraîche haleine
La nuit aplanissait au loin l’humide plaine,
À venir lentement au rivage m’asseoir
Et, me penchant alors vers l’immense miroir,
J’écoutais cette voix solennelle et sauvage
Dont j’espérais toujours comprendre le langage... »
État du texte présentant
3
variantes avec la version definitive imprimee
: au vers
3
, est ici écrit «
une villa
d'hiver
» et non « une maison d'hiver », comme dans l'édition de
1838
; au vers
10
, est ici écrit «
la nuit aplanissait
» et
non « la nuit assombrissait » ; au vers
12
, est ici écrit «
vers l’immense miroir
», et non « sur l'immense miroir ».