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 30. DAUDET

(Alphonse). 3 lettres autographes signées.

150 / 200

– [À Adolphe Belot]. S.l.n.d. «

... J'ai lu le scénario. Tu t'es donné beaucoup de mal. C'est-à-dire tu as écrit beaucoup,

mais pas

assez

réfléchi

... L

a

pièce

est

F

romont

jeune

et

R

isler

ainé

, S

idonie

et

M

me

G

eorge

,

rivalité des

2

ménages

,

des

2

femmes

. E

t

puis

,

malheureux

,

la

scène capitale de

la

pièce

, S

idonie

et

F

rantz

,

tu

[la]

fais raconter

! I

diiiot

!

Allons, viens

vite. J'ai hâte de t'injurier et de travailler ensemble...

» Auteur à succès, Adolphe Belot collabora avec Alphonse Daudet

à l'adaptation théâtrale de deux romans de celui-ci,

Froment jeune et Risler aîné

(créé en

1876

) et Sapho (créé en

1885

).

– [Au critique Théophile Silvestre]. S.l., «

lundi

». «

...Vendredi prochain, à midi,

R

ops

,

d

'A

urevilly

, D

usolier et quelques

autres

,

déjeunons

au

C

afé de

l

'E

urope

,

carrefour de l'Odéon. Venez, je vous en prie. Que de choses à se dire, depuis le

temps !...

» Il évoque ici Jules Barbey d'Aurevilly, le peintre et graveur Félicien Rops, et l'écrivain, publiciste et futur

homme politique Alcide Dusolier.

– À Timoléon Ambroy. S.l., [printemps

1873

]. «

... Je suis éperdu de travail

[il écrivait notamment des récits qui

deviendraient les

Contes du lundi

].

Je publie un très long roman parisien très minutieusement étudié qui paraît au

Bien public

[F

romont

jeune

et

R

isler ainé

]

,

je fais le compte rendu dramatique à

L'Officiel,

je corrige les épreuves d'un

petit livre intitulé

Les Femmes d'artistes

qui va paraître dans

15

jours.

J

e

suis

ivre

-

mort

de

fatigue

et

d

'

exaltation

cérébrale

.

Impossible de quitter Paris, de voir pousser les lilas de Champrosay. Enfin ?!...

» Timoléon Ambroy était un

petit-cousin d'Alphonse Daudet avec qui il noua une longue amitié.

L

es

bras de

la maîtresse d

'A

lexandre

D

umas

 31. DELACROIX

(Eugène). Lettre autographe signée à Alexandre Dumas père. [Paris], 9 avril 1838. 1 p. 1/2 in-12,

adresse au dos.

1 000 / 1 500

«

Mon cher ami, vous êtes bien bon et je regrette bien de ne pas avoir été là. J'étais effectivement à la campagne quand

votre mot est arrivé et je me serais pendu en le recevant puisqu'il était trop tard. Je n'aurai donc garde de manquer

l'occasion que vous me donnez de retrouver ce que j'ai perdu. Mille remerciements et amitiés bien vraies...

C

e

9

avril

,

je

profiterai de

l

'

occasion

pour mettre

la main

sur mes deux

bras

.

»

Illustration de 2 dessins originaux par Delacroix

Esquisses représentant chacune un bras nu féminin

(encre et plume,

3

x

6

mm et

4

x

65

mm, accolés). L'artiste

dramatique Ida Ferrier épouserait Alexandre Dumas en septembre

1838

. Dans le recueil collectif

Les Belles femmes de

Paris

, Théophile Gautier ferait en

1839

l'éloge de sa beauté, en mettant particulièrement l'accent sur la grâce de ses

mains. Elle confia effectivement à Delacroix les moulages de ses bras, comme elle le lui avait promis.

Le peintre et l'écrivain se connaissaient depuis qu'ils s'étaient rencontrés chez les frères Devéria en

1826

. Eugène

Delacroix, qui avait acquis la célébrité mais demeurait en butte à l'hostilité du camp académique, appréciait les romans

d'Alexandre Dumas sans pour autant leur accorder véritablement une haute estime. De son côté, Alexandre Dumas,

qui était déjà bien installé sur la scène littéraire parisienne mais n'avait pas encore écrit ses chefs-d'œuvre, se montrait

enthousiaste de la peinture d'Eugène Delacroix.