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102

242.

Jules MASSENET

(1842-1912). Deux manuscrits musicaux autographes signés,

Alleluia

, 1866 ; 5 pages in-fol.,

et [1]-9 pages oblong in-fol.

1 500/1 800

Chœur d’hommes qui remporta le premier prix du Concours de la Ville de Paris en 1866, comme l’inscrit fièrement

Massenet sous le titre.

Chœur pour quatre voix d’hommes sur un poème de Gustave Chouquet : « Sous un épais manteau de neige, l’hiver avait

couvert nos champs »… L’œuvre est écrite à quatre voix : 1

ers

et 2

ds

ténors, 1

ères

et 2

des

basses. En si bémol majeur à 3/4, elle

commence

Andante non troppo 

; puis éclate l’Alleluia,

Allegro

, en sol à 3/2 ; suit un bref « Récit »,

Lent

, en mi bémol à 4/4, puis

un nouveau couplet

Plus vite

à 2/2, avant la reprise finale de l’Alleluia.

Le premier manuscrit, à l’encre brune sur papier Lard-Esnault à 20 lignes, présente quelques corrections par grattage.

L’autre manuscrit, à l’encre brune sur papier oblong Lard à 14 lignes, a servi pour la gravure de l’édition chez Girod en 1866 ;

il présente quelques ratures et corrections, et une collette refaisant 7 mesures.

243.

Jules MASSENET

. 24 L.A.S., 1884-1912 ; 40 pages in-8.

250/300

Il évoque ses activités musicales et ses œuvres : concert à Bruxelles et

Manon

à la Monnaie (1884), première d’

Hérodiade

à

Bordeaux (1885),

Le Cid

à Gand (1887) : « exécution satisfaisante et mise en scène convenable », remerciements pour un article

du

Figaro

sur

Werther

(1887), sur

Phèdre

(1900),

Thaïs

à Vichy (1912),

Panurge

(1912)… ; rendez-vous, recommandations,

remerciements, félicitations etc. On joint 4 cartes de visite avec enveloppes à Albert Jacquot, et le programme imprimé de son

opéra

Thérèse

, avec dédicace autographe signée à Julien Torchet (février 1907).

244.

Jules MASSENET

. L.A., samedi 4 heures [vers 1887, à un librettiste] ; 6 pages in-8.

500/700

Intéressante lettre pendant la composition de

W

erther

, à un des librettistes (Édouard Blau, Georges Hartmann ou Paul

Milliet).

Il a reçu le 4

e

acte, qu’il trouve

bien

, mais qui ne le satisfait pas complètement : « c’est ce que j’ai eu presque dans

Manon

– c’est aussi bien, mieux même que Roméo. Quel dommage de n’avoir plus retrouvé

les vers de Werther

qui me plaisaient

tellement… et qui étaient tout autre chose que ce que l’on connaît [...] pourquoi les avez-vous supprimés ?... c’est dommage –

c’était la seule chose qui m’allât ! – Et puis, justement cette nuit j’ai trouvé la musique de la fin de la pièce – la voix de Sophie

les cris des enfants pendant l’agonie de W. sans un mot ou presque rien, des lambeaux de phrase. Je vois que je n’aurais pas de

sitôt ce quatrième acte car il faut qu’il soit réussi. [...] Non, mille fois non, plus de dernier acte qui fléchisse !.. J’en ai trop à mon

actif... hélas !! »... Il présente d’autres objections, déplore être parti « sans mon travail fini, bien fini ! », et épingle surtout, au

3

e

acte, « trop de jolis vers connus ou à peu près –

c’est du Gounod-Barbier

». Et il revient sur l’agonie de Werther, faisant des

suggestions et concluant : «

de jolis vers, pas d’action !

»

245.

Jules MASSENET

. Manuscrit musical autographe signé,

O Salutaris

, 1894 ; 5 pages in-fol.

1 200/1 500

Pièce religieuse, « pour voix de soprano avec accompagnement d’orgue ou d’harmonium, harpes et chœurs ad libitum »,

a inscrit Massenet sous le titre.

Andante lento

en fa majeur à 4/4, la pièce est écrite pour Soprano solo, chœur (sopranos, altos, ténors, basses), harpe, orgue ;

sous les 3 mesures finales, Massenet a noté une « facilité pour harmonium ».

Le manuscrit est noté à l’encre noire sur papier à 24 lignes ; il est signé et daté en tête : « Massenet mai 1894 ».

On joint un exemplaire de la mélodie

Élégie

(E. Fromont éditeur) sur lequel Massenet a changé le titre en

O Salutaris

, et a

gratté les paroles pour y inscrire celles de l’hymne en corrigeant également par endroits la musique, et en inscrivant le tempo

Très lent

.

246.

Jules MASSENET

. Manuscrit musical autographe signé,

Noël

, chœur pour 2 voix de femmes avec solo

, 1895 ;

titre et 11 pages in-fol.

1 500/2 000

Chœur pour voix de femmes et piano : « L’airain résonne… Il est minuit »… L’auteur des paroles n’est pas identifié ; peut-

être s’agit-il de Massenet lui-même. Le chœur de sopranos et contraltos, avec un soprano solo, est accompagné par le piano.

L’œuvre est en ré majeur,

Andante

à 3/4.

Selon son habitude, Massenet a inscrit sur son manuscrit des notations personnelles. Page 1 : « Paris. Jeudi 21 fév. /95 chez

moi, rue du g

al

Foy, 46. 5 ½ soir ». Page 6 : « Vendredi 22 fév. /95. 2 ½. Je suis souffrant. Les élèves de la classe viennent chez

moi – je fais le cours dans ma bibliothèque. D’Ollone, Koechlin, Moret, Hirschmann, Tarriot, Halphen ». À la fin du manuscrit

(p. 11) : « Paris. Samedi 23 fév. /95. 9 h matin ».

Le manuscrit, soigneusement noté à l’encre brune sur papier Lard-Esnault à 20 lignes, présente quelques corrections par

grattage ; il a servi pour la gravure de l’édition chez Heugel en 1895.

247.

Jules MASSENET

. 4 manuscrits musicaux autographes pour

Sapho

; 3, 13, 6 et [1]-9 pages in-fol. (quelques

petites déchirures marginales).

1 500/2 000

Quatre ajouts à la partition d’orchestre de

S

apho

.

S

apho

, pièce lyrique d’après le roman d’Alphonse Daudet, sur un livret d’Henri Cain et Arthur Bernède, fut créée à l’Opéra-

Comique (installé au Théâtre des Nations) le 27 novembre 1897.

Le premier ajout, de 23 mesures sur 3 pages, est un air de la tante Divonne lors du départ de Jean : « Reste là… Reste là… »,

accompagné par les cordes (acte II, scène 4, paginé 1-3 « à intercaler »).

13 pages concernent la scène 5 de l’acte II, pages 174 (1) à 174 (12 bis), entre Jean « « Pourtant, l’art c’est beau »…) et Fanny,

avec son air : « Ce que j’appelle beau, c’est d’avoir tes vingt ans »…

5 pages (plus une refaite) se rattachent à la scène 4 et dernière de l’acte III (pag. 278-282), avec le début de l’air de Fanny :

« Messieurs les beaux parleurs »…

Le dernier ajout concerne le 2

e

tableau de l’acte III (version de 1909) et la scène où Jean lit les lettres reçues par Fanny-Sapho,

soit 36 mesures sur 9 pages (pag. 1-9, à insérer p. 471). Jean : « Je veux lire, te dis-je… je veux. (

Il fouille dans le coffret, il prend

une lettre sur cinquante… il l’ouvre et peu à peu sur son visage se reflète une expression de douleur

) »…

On joint une page (143) de la version chant-piano de la main d’André Messager, annotée par Massenet.