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Arts et Littérature

1.

Paul ADAM

(1862-1920) romancier. 5 manuscrits autographes signés, [1899-vers 1901-1904] ; environ 55 pages

in-fol. ou in-4 avec ratures et corrections (2 manuscrits découpés pour impression et remontés).

200/300

“La Paix de Hollande”

, La Haye 20 mai 1899 (15 p.). Correspondance sur la première Conférence internationale de la Paix

tenue à La Haye, à l’initiative de Nicolas II : évocation de l’

Homère

de Rembrandt, des délégués et des discours, rappel des

traditions libérales en Hollande, description d’une réunion socialiste...

De la scène

(11 p.). Éreintage du spectacle contemporain :

interprètes incapables, dialogues grossiers, public frivole, salles mal conçues... Adam appelle un « collège » de comédiens,

chanteurs et danseurs, au « répertoire impeccable » de classiques et de « quelques modernes »...

L’Homme complet

, [1901]

(11 p.). Observations sur la notion de « l’homme complet » à travers la peinture et la littérature des siècles : une Renaissance

où l’Antiquité triomphe aussi bien que la violence, un âge classique de spécialisation des caractères, un âge des Lumières où

l’homme complet devient un caractère d’exception, etc. « Et Flaubert vint »...

La Phase de la Beauté

, [1901] (8 p.), sur les

études de la littérature française, à l’occasion d’un nouveau volume d’

Études

de René Doumic, et compte rendu de

La Beauté

de

Marcel Batilliat, roman d’amours violentes et de voluptés habiles...

L’École de Guerre

. Défense de l’École de Guerre, dénoncée

comme un foyer de cléricalisme et de césarisme ou critiquée

: Adam parle de la qualité de l’enseignement, du goût du travail et

de l’apprentissage de la stratégie, etc. On joint un fragment de manuscrit a.s. (1 p.).

2.

Ferdinand BAC

(1859-1952). Dessin original à la pierre noire signé avec légende autographe à l’encre rouge,

Victor Cousin

; 19,5 x 30 cm.

100/120

Portrait du philosophe Victor Cousin, signé « F. Bac témoin auriculaire ». Bac cite en légende un mot d’Hortense Howland

(1835-1920) : « Quel homme multiple ! Il croyait avoir affronté le Danger mortel avec Louise Colet [qui avait poignardé

Alphonse Karr]. Mais je

suis là pour dire

qu’il n’a pas connu la Femme… » On joint la photographie originale de Victor Cousin

ayant servi de modèle à Ferdinand Bac (tirage sur papier albuminé, 18,4 x 24,3 cm, cliché Pierre-Louis Pierson et Léopold-Ernest

Meyer, avec retouche manuelle).

3.

Pierre BAILLOT

(1771-1842) violoniste et compositeur. 4 L.A.S., Paris ou Lyon 1823-1838, à Camille Nugues ;

4 pages in-4 ou in-8.

150/200

18 avril 1823

. Il le prie de vendre sa rente de 330 francs : il disposera du

surplus des fonds que M. Camille plaça pour lui, le

capital devant être placé « en bons de la Trésorerie, ou de la manière que vous jugerez la meilleure »...

20 avril 1832

. Il le prie

de lui avancer 250 francs pour son loyer, à imputer « sur la petite rente qui m’appartient et dont je dois la continuité aux soins

de votre bonne amitié »...

3 juillet 1833

. MM. Pillet-Will et Cie vont rembourser 800 francs sur les 1420 ou 1440 avancés... On

joint un reçu signé (1838), et un fragment de L.S.

4.

Honoré de BALZAC

(1799-1850). L.A.S.,

Août 1839

[septembre ?], à Léon Gozlan ; 1 page in-8 à en-tête

Société

des Gens de Lettres

, adresse.

1 500/1 800

Il avertit son « cher Gozlan » qu’il lui sera « vraisemblablement impossible d’aller à Rouen, et je vous prie, vous qui avez

la parole si incisive, prenez ma place et faites toutes les démarches. Je saisis cette occasion de vous offrir l’expression de mes

sentiments affectueux »… [Il s’agit du procès en propriété littéraire intenté par la Société des gens de lettres au

Mémorial

de Rouen

; Balzac ira finalement le 22 octobre à Rouen, où le jeune Flaubert le suivra avec respect sans oser l’aborder.]

Correspondance

(Pléiade), t. II, 39-119.

5.

Honoré de BALZAC

. L.A.S., vendredi [10 juillet 1840], à Victor Hugo ; ¾ page in-8, adresse avec cachet de cire

rouge.

1 800/2 000

Invitation à déjeuner de Balzac à Hugo à sa maison des Jardies à Sèvres. « Mon cher Maître, voulez-vous me venir

voir aux Jardies, le chemin de fer vous y met en ¼ d’heure, venez déjeuner comme vous l’avez fait une fois, j’ai à vous dire

quelques mots et ne puis quitter de huit jours au moins ma campagne »… Il ajoute de ne pas venir le dimanche : « nous sommes

empuantés de bourgeois et les bois ne sont pas tenables ». Hugo a inscrit en tête de la lettre un « r », indiquant qu’il a répondu.

Correspondance

(Pléiade), t. II, 40-187 (mal datée).

6.

Maurice BARRÈS

(1862-1923). Manuscrit avec titres autographes, [

Quelques cadences

, 1904] ; le manuscrit

(incomplet du début) est de la main de son secrétaire Jérôme Tharaud ; 28 pages in-4 foliotées 68-115. 100/120

Manuscrit ayant servi à l’impression de

Quelques cadences

, anthologie de fragments choisis dans

Sous l’œil des barbares

,

Le

Jardin de Bérénice

et

L’Appel au soldat

. En tête des extraits, Barrès a noté de sa main les titres :

Arles

,

Aigues Mortes

,

Une page

de la vingtième année

,

Formation de Bérénice

,

La Prière finale de Sous l’œil des Barbares 

; à la fin, une « Note de l’éditeur », et

table des matières. L’ensemble correspond aux pages 70-87 et 107-108 (et 5) du volume paru chez Sansot en 1904.