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38 [DESFONTAINES (Pierre-François Guyot)]. Dictionnaire néologique à l’usage des beaux-esprits du siècle, avec
l’Éloge historique de Pantalon-Phoebus, par un avocat de province [Jean-Jacques Bel].
Amsterdam et Leipzig,
Arkstée & Merkus, 1750.
In-12, maroquin rouge, triple filet doré, armoiries au centre, dos lisse orné, armoiries en
queue, dentelle intérieure, trnaches dorées (
Reliure de l’époque
)
.
200 / 300
Sixième édition,
corrigée et augmentée de plus de deux cent articles
, à laquelle on a joint diverses pièces attribuées à
l’abbé Guyot-Desfontaines ou à Jean-Jacques Bel, telles la
Relation de ce qui s’est passé au sujet de la reception de
messire Christophle Mathanasius à l’Academie françoise ; Pantalo-Phebeana
; deux
Lettres d’un rat calotin à Citron
Barbet
; et enfin
Le Rajeunissement inutile
, par Moncrif.
Exemplaire relié en maroquin rouge aux armes de Léopold-Charles de Choiseul-Stainville (
1724
-
1774
),
archevêque de Cambrai et frère cadet du ministre de Louis XV. L’exemplaire est cité par Olivier, Hermal et de Roton
(pl.
837
, fers
1
et
2
).
De la bibliothèque du comte de Choiseul-Daillecourt, avec ex-libris.
Reliure usagée avec manques aux coiffes et aux coins, charnières fendues, quelques petites mouillures.
39 [DIDEROT (Denis)]. Les Bijoux indiscrets.
Au Monomotapa
[Paris, Durand], s.d. [1748]. 2 volumes in-12, veau
marbré, dos lisse orné, tranches rouges (
Reliure de l’époque
)
.
600 / 800
Édition originale.
Elle est ornée d’un frontispice, d’une vignette de titre répétée et de six figures hors texte gravés sur cuivre.
Coiffes et coins habilement restaurés, accroc infime à une coiffe. Dans le premier tome,
3
planches et
4
ff. sont plus
courts en pied.
Adams, BI1 – Tchemerzine, II, 922 a
.
40 DIDEROT (Denis). Mémoires, correspondance et ouvrages inédits, publiés d’après les manuscrits confiés, en
mourant, par l’auteur à Grimm.
Paris, Paulin, Alexandre Mesnier, 1830-1831.
4 volumes in-8, demi-veau fauve,
dos lisse orné, pièces de titre et de tomaison noires, tranches mouchetées (
Reliure de l’époque
)
.
100 / 120
Édition originale.
L’ensemble des textes recueillis –
Le Paradoxe sur le comédien, Le Rêve de d’Alembert, La Promenade du sceptique,
Voyage à Bourbonne, Voyage à Langres
, les correspondances avec Sophie Volland et Étienne Falconet, etc. – ont été
établis sur les manuscrits de la bibliothèque du château de L’Ermitage et paraissent pour la première fois dans cette
édition.
Menus accidents et petits frottements, quelques rousseurs.
Adams : Diderot, B6
.
41 DIETTERLIN (Wendel). Architectura von Außtheilung, Symmetria und Proportion der fünff Seulen.
Nuremberg,
Hubrecht & Balthasar Caymox, 1598.
5 parties en un volume in-folio, veau fauve, double filet doré, dos orné à la
grotesque, roulette à froid sur les coupes, tranches rouges (
Reliure du XIX
e
siècle
)
.
3 000 / 4 000
Première édition collective complète des cinq livres de ce singulier traité d’architecture, très rare et
recherchée.
L’ouvrage, essentiellement graphique, contient un remarquable titre-frontispice architectural typographié en rouge et
noir, un portrait de l’auteur,
196
superbes eaux-fortes à pleine page (hormis une à mi-page), y compris les quatre titres
intermédiaires des livres II à V (deux répétés).
Ces gravures, accompagnées de quelques brefs commentaires imprimés, représentent des projets très travaillés et
exubérants de colonnes, corniches, pilastres, fenêtres, portiques, fontaines, etc., entourés de personnages fantastiques,
d’animaux et de plantes. « Le traitement est extrêmement riche. Peintre avant tout, Dietterlin donne la part belle aux
ornements qui prolifèrent lourdement sur les parties des ordres et sur les structures architecturales, et aux détails
pittoresques, personnages, animaux ou objets familiers qui viennent donner vie aux bâtiments. » (Yves Pauwels).
Architecte et peintre de la Renaissance actif à Strasbourg,Wendel Dietterlin, de son vrai nomWendling Grapp (v.
1550
-
1599
), doit sa renommée non pas à ses réalisations – dont aucune n’a survécu – mais au présent ouvrage, qu’il réalisa
à la fin de sa vie. La première édition (Stuttgart,
1593
) ne réunissait qu’une quarantaine d’eaux-fortes, et la seconde
(Strasbourg,
1594
), soixante.
Admirateur de Vitruve et des Anciens, Dietterlin puisa aussi, pour donner à ses constructions toute leur fantaisie et
leur originalité, dans l’imagerie gothique la plus débridée, mais également dans Dürer et dans les formes les plus pures
de la Renaissance française et hollandaise, particulièrement Hans Vredeman de Vries.