Previous Page  132 / 172 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 132 / 172 Next Page
Page Background

269

MONET Claude. (1840-1926).

L.A.S. «votre Claude», à Alice HOSCHEDÉ.

[Belle-Île] Mardi matin [9 novembre 1886].

4 pp. petit in-8 (légères fentes réparées).

Très intéressante lettre à sa future épouse,

sur son travail à Belle-Île.

Une fameuse

journée de travail hier, et quel temps superbe.

J’étais un peu remonté et me promettais de

la besogne pour aujourd’hui, mais ce matin

le soleil est voilé. J’espère cependant pour

tantôt. Que de mal, et maintenant chaque

jour mauvais est pour moi un crève-coeur.

Enfin. J’ai beaucoup de lettres à faire. Je

profite de cette matinée car il me faut songer

à mes cadres car au retour il serait trop tard.

C’est très difficile, ne sachant guère ce que

je pourrai exposer, ni seulement si l’exposition

aura lieu, étant toujours sans nouvelles. Il

compte être de retour dans une semaine : Je

ne puis dépasser cette limite ce n’est donc

plus que quelques jours à attendre (…) Je

voulais écrire à RENOIR de passer chez Petit

mais je m’aperçois que je vous ai donné sa

lettre contenant son adresse, ne manquez pas

de me l’envoyer (…). Il donne des instructions

pour replanter les chrysanthèmes dans le

potager. S’il survit quelques roses trémières

qu’on en ait soin. Baisers à tous

2 500 - 3 000 €

TB

270

MONET Claude. (1840-1926).

L.A.S. à Gustave GEFFROY. Giverny,

4 janvier 1920.

2 pp. ½ bi-feuillet in-8, en-tête à son

adresse, encre violette;joint son enveloppe.

Lettre pessimiste de Monet demandant

des nouvelles de son ami.

Vous êtes bien à

Paris et devez avoir reçu ma lettre (adressée

il y a plusieurs semaines déjà) puisque vous

m’avez adressé votre beau volume du Louvre,

ce dont je vous remercie bien. Mais cela ne

me suffit pas et serai bien aise de recevoir

un mot me donnant de vos nouvelles (…). Ici

l’année ne commence guère bien, ma femme

assez souffrante vient d’être appelée au che-

vet d’une de ses sœurs (…) bref, des soucis,

des inquiétudes;c’est le lot de tous ceux qui

avancent en âge. Je ne pense plus du tout

au travail et vois tout en noir. Comme je serai

content de savoir qu’il n’en est pas de même

pour vous. C’est ce que je vous souhaite de

tout cœur (…).

800 - 1 000 €

130