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LOUŸS Pierre (1870-1925).

5 L.A.S. « P.L. », [1903-1917], à Maurice Sailland dit CURNONSKY;

8 pages formats divers, une adresse.

[

1903

, avec une coupure de presse sur la nomination d’Henry Marcel

aux Beaux-Arts], lui offrant de « collaborer à un

grand

journal parisien,

payant bien, mais sérieux en diable, […] quel genre d’articles aime-

riez-vous faire ? »; il s’agit du « nouvel

Éclair

où je crois avoir un peu

de crédit »… – [

Biarritz 20.IX.1906

], sur une formule de télégramme

annotée : « Lettre inestimable. Attends suite avec impatience que je

qualifierai de fébrile »… [

1907

] « SALOMÉ. – Ta bouche ! Laisse-moi

baiser ! Richard STRAUSS.

Salomé

. 1907, in-4°, p. 64. Rien ne saurait

dépeindre, cher ami, l’effarement, la pudeur, le scandale, le rougisse-

ment, la juste indignation […], bref les stupéfactions de toutes sortes

où je me suis plongé en lisant la page 64 de la partition de Richard

Strauss, piano et chant, paroles françaises et même argot. Vérification

faite il y avait dans le texte : “Laisse moi baiser ta bouche”. Ma vaste

connaissance des langues ultrarhénanes me fait supposer qu’on avait

traduit cela par : Lass’ mich deinen Mund küssen ou quelque chose

d’approchant. D’où il suit que Strauss aura voulu conserver l’ordre

des mots sur lesquels il avait écrit sa phrase musicale. – N’empêche

que c’est effrayant. Si maintenant, dans le théâtre moderne, les jeunes

filles vierges répondent aux saints prophètes : “Ta bouche ! laisse-moi

baiser !”, je ne me consolerai jamais d’avoir contribué à l’abolition de la

censure par un de ces articles néfastes où... Ah ! misère ! »... – Beauvais

(en-tête du

Grand Café du Châlet

). Après un amusant dialogue à un

kiosque : «

Fantasio

est vraiment le plus gourde de tous nos périodiques,

pour aller photographier le nommé Prudhomme aux Mathurins, et si

peu ressemblant quand il pousse ici comme des petits pâtés dans

une plate-bande selon la belle métaphore de M

me

de NOAILLES »…

[

28.I.1917

], avec coupure de presse commentée. « Or ça, Curnonsky,

comment se porte Votre Seigneurie ? La mienne s’est installée pour

deux mois Hôtel Vouillemont, en villégiature »…

On joint

un manuscrit autographe de Marcel PAGNOL, traduction

française du célèbre passage des

Bucoliques

de Virgile, 1958 : « Pour

le bel Alexis, délices de son maître, / Le berger Corydon était brûlé

d’amour »… (8 vers sur 1 page in-4 oblong).

400 - 600 €

TB

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MAGRITTE René (1898-1967)

Intérieur, 1920

Dessin au fusain sur papier, signé et daté en haut à droite

27.3 x 18.4 cm

Provenance

Collection P. G. van Hecke, Vente Sotheby’s, Paris, 24 novembre

2010, Collections Aristophil

Expositions

Paris, Musée Maillol, Magritte tout en papier, 8 mars 2006

- 19 juin 2006, p. 18 Rotterdam, Museum Boijmans Van Beuningen,

Voici Magritte, 2 septembre 2006 - 3 décembre 2006, p. 18»

15 000 - 20 000 €

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