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beaux-arts

Guerre: « Bien que français d’origine, par

mon père, j’ai opté jadis pour la nationalité

belge »… — À Eugène

MONTFORT

au sujet

de la suppression du Canal des Douanes à

Marseille: « Je suis autant que vous hostile à

tout ce qui tendrait à modifier la physionomie

si caractéristique de Marseille et spéciale-

ment du Lacydon »… — À

GINIÈS

, réclamant

avec impatience le règlement d’un pastel…

[1927]

, au directeur de la revue

Théâtre

, au

sujet de ses travaux pour le nouvel Opéra de

Marseille, expliquant le choix du banquet de

Trimalcion comme sujet de ses deux com-

positions… — Au directeur du

Monde illustré

:

« Invité à collaborer à ce chef d’œuvre de

sottise et de médiocrité bourgeoise dont

le Monde illustré

semble détenir la stricte

formule sous votre diligente direction, j’ai

fait de mon mieux sans réussir, c’était fatal,

à vous satisfaire ». En outre, son « char-

mant » collègue M. de Mandion s’est avéré

« l’être le plus emmerdant que la terre ait

jamais connu ». Il est désormais convaincu

de leur parfaite incompatibilité… — À son

« cher Irénée », au sujet de l’affaire du

Christ

aux Outrages

, affaire « bien morte et qui est,

certes, une des plus copieuses dégoûtations

de ma carrière tant féconde en l’espèce ».

Il n’attend plus rien de la Belgique et des

Belges, heureux en Provence où il habite à

présent avec sa famille, dans trois châteaux

féodaux: « Saint-Pierre des Camoins, qui est

un atelier et peut-être bientôt un domaine

définitif. Le Château des Plaines, […] et le

Pavillon de l’Infant à Aix-en-Provence où je

suis occupé, pour un cercle d’artistes et de

littérature à la statue de

VILLIERS DE L’ISLE-

ADAM

. Me sont encore commandés le buste

de Frédéric

M

istral, commencé, et un monu-

ment au Félibre

AUBANEL

». Il voyage dans

toute la Provence… —

Castelnaudary

. Il est

à Castelnaudary pour fondre des statues,

« un travail véritablement cyclopéen dans

la touffeur constante des métaux en fusion

ajoutée à celle de juillet », à la fonderie: il

pense obtenir une assez belle statue et une

jolie statuette…

Sur son projet d’autobiographie

. S’il n’avait

pas la perspective de ce livre, « ma vie n’of-

frirait plus aucun intérêt bien véritable et

pourrait apparaître comme la chose la plus

vaine du monde. Je serais un homme fini […]

À moins d’un grand changement avantageux

dans les conditions de ma vie artistique et

mes possibilités de production, je ne pour-

rais continuer mon œuvre que dans des

conditions d’infériorité ». Il met donc tous ses

espoirs dans ce livre: « j’ai été un des artistes

par lesquels ceux de ma génération avaient

fondé les plus grandes espérances à ce point

que le souvenir de mes seuls débuts sont

restés dans toutes les mémoires. Aujourd’hui

encore, après vingt-cinq ans, le

Christ aux

Outrages

, la

Flandre mystique

, le

Meurtre

et

les

Champs de batailles

sont présents à bien

des esprits ». De plus il a connu beaucoup

de monde, et les conditions dans lesquelles

il a effectué sa carrière intéressent l’histoire

des mœurs et de l’art: cela pourrait intéresser

un éditeur… Etc.