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les collections aristophil

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MONET CLAUDE (1840 - 1926)

L.A.S. « votre Claude », [Antibes] Jeudi midi [février 1888],

à Alice

HOSCHEDÉ

; 2 pages in-8 (légères fentes).

1 000 / 1 200 €

Lettre d’Antibes à sa future femme

.

« Au grand galot deux mots voilà le temps qui se remet enfin ». Il a été

surpris par la date de sa lettre: « C’est sans doute vos préoccupations

qui vous tournaient la tête […] puis comme la veille vous me disiez

avoir reçu le dernier adieu des domestiques que vous aviez retenus

je n’ai pas bien compris desquels vous me parliez ». Il espère que

ses 250 F sont bien arrivés « et qu’ils vous auront un peu tiré d’em-

barras ». Il demande de lui envoyer « par colis postal gare d’Antibes

quelques bonnes chemises de nuit ». Il termine: « en hâte baisers à

tous amitiés à Marthe pour vous tout moi votre Claude ».

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MONET CLAUDE (1840 - 1926)

L.A.S., Fresselines (Creuse) 9 avril 1889, à Georges PETIT;

2 pages petit in-8 (papier un peu jauni).

1 500 / 2 000 €

Préparation de son exposition avec RODIN à la galerie Georges

Petit.

Il reçoit sa lettre et regrette ce contre-temps: « Je n’ai décidément

pas de chance avec vous. Avant de me décider pour le commen-

cement de juillet 5 ou 10, ce qui m’effraye bien, il me faut connaître

vos conditions. Si elles sont très très douces je verrai à me décider,

c’est donc à vous de montrer ce que vous voulez faire pour moi […]

J’attends donc un mot à ce sujet et selon ce que vous m’offrirez

j’accepterai ou non ». Il ajoute, après avoir signé: « Répondez de

suite afin que je mette Rodin au courant si vous ne l’avez pas fait ».

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MONET CLAUDE (1840 - 1926)

L.A.S., [Vétheuil] Samedi matin [1880 ?], au collectionneur

Georges de BELLIO; 3 pages in-8

(petite usure au pli du dernier feuillet).

1 500 / 2 000 €

Lettre pathétique de Monet bradant ses toiles pour vivre

.

« J’ai pu vendre deux toiles hier, et j’ai enfin pu payer mon loyer. Quel

soulagement. Il ne me manque plus que 150 à 200 fr pour pouvoir

partir. Je viens donc vous proposer une affaire les trois toiles que

je vous envoie pour 200 fr dont l’une

le dégel

est une des bonnes

toiles que j’ai rapporté. Je vous les baisserais même à 150 s’il le faut

mais ce serait bien bon marché car jusqu’à présent j’ai demandé

150 pour

le dégel

seulement et j’ai bien besoin de 200. Voulez-vous

faire encore ce sacrifice et vous saigner comme vous le dites. Vous

me rendrez bien joyeux car je me morfonds ici et suis navré de

l’argent que je dépense forcément. Tachez donc enfin que je puisse

partir aujourd’hui. Je vous envoie des deux cadres que j’ai depuis

si longtemps à vous et les trois toiles dans l’espérance que vous ne

me les renverrez pas »...