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les collections aristophil
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STENDHAL, BEYLE HENRI DIT (1783-1842)
Lettre autographe adressée à sa sœur
Pauline BEYLE
[Paris], 10 floréal XIII [30 avril 1805], 1 page et quart in-4
à l’encre, adresse « Pauline ». (Trace de colle et petite
réparation).
3 000 / 4 000 €
Belle lettre.
Il annonce son départ dans peu de jours pour Grenoble
et Marseille, où il compte trouver « ce qui ne fait pas le bonheur,
mais ce qui y aide. Nous travaillerons comme des diables pendant
le tems que je resterai à Grenoble. Serrons nous l’un contre l’autre
ma bonne amie.
Nous ne trouverons jamais personne qui aime Pauline comme Henri,
ni Henri ne trouvera jamais une plus belle ame que Pauline. Je m’en
vais peut être vous ennuuier par ma sombre tristesse, je sais bien que
le sérieux des passions ardentes, n’est pas aimable » ...
Il précise ses projets de séjour à Grenoble, dont il espère que son
père les appréciera, et lui donne des conseils pour ses lectures dra-
matiques : « Apprends par cœur des rôles. A propos de déclamation,
je t’apprendrai mille choses. Je te porte un Gil Blas, et un Tracy. Je
suis au desespoir de ne pas pouvoir vous porter des Bonnets. Mais
attendez, peut être un jour viendra que.... comme dit Ulino [...] On
m’annonce une chambre où je ne serai pas libre, et où je ne pourrai
pas seulement déclamer. Tâche de déranger cet arrangement. Un
solitaire est jaloux de sa liberté. C’est son plus grand bien comme
c’est celui de tous les hommes ».