![Show Menu](styles/mobile-menu.png)
![Page Background](./../common/page-substrates/page0231.jpg)
229
littérature
717
STENDHAL, BEYLE HENRI DIT
(1783-1842)
Lettre autographe signée « Henri »
adressée à sa sœur Pauline
Schönebeck [près de Berlin],
[novembre 1806], 1 page in-4 à
l’encre, adresse au dos « à Monsieur
Beyle pour madlle sa fille aînée à
Grenoble », avec marque postale de
la Grande Armée. (Restaurations et
déchirures en marge sans manque
de texte)
7 000 / 8 000 €
Le 16 octobre 1806, Henri Beyle part pour
l’Allemagne. Il accompagne sans titre offi-
ciel Martial Daru, intendant général de la
Grande Armée. Le 27 octobre, il est à Berlin
et, quelques jours plus tard, il est nommé
adjoint provisoire aux commissaires des
guerres. Daru l’envoie à Brunswick : « Je
t’écris d’un mauvais village nommé Schoen-
beck près de Magdeburg et sur la route de
Berlin à Brunswick. Nous avons diné avec
une omelette de six œufs que Martial et moi
avions faite et une soupe faite avec quelques
mies de pain, de la bierre et des œufs. Hier
nous avons visité Postdam, l’appartement du
grand Frédéric, son tombeau, nous avons vu
à Sans Souci de son écriture et un vol. de ses
poésies, avec les corrections manuscrites de
Voltaire, l’homme qui nous montrait tout cela
était un des hussards de la Chambre qui fut
relevé d’auprès de lui 2h, avant sa mort. Il
nous montra une pendule donnée à Frédéric
par sa sœur chérie, qu’il remontait lui-même,
elle s’arrêta à 2h21 minutes au moment de sa
mort […]. Nous partirons vers le 10 décembre
pour Varsovie. Adieu je pense sans cesse à
toi et t’aime de tout mon cœur. » En post-
scriptum, Stendhal écrit : « Magdebourg vient
de se rendre ». La reddition de Magdebourg
date du 8 novembre 1806.
Cette lettre ne figure pas dans la
Correspon-
dance
publiée dans La Pléiade.