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les collections aristophil
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MARTIN HENRI (1860-1943).
389 L.A.S. « Henri Martin » ou « HM », 1899-1927,
à Émile TOULOUSE ; environ 680 pages formats divers,
nombreuse adresses (défauts à quelques lettres).
10 000 / 12 000 €
Importante correspondance au sujet de l’achat et de l’aménagement
de ses maisons de Marquayrol et Saint-Cirq-Lapopie, et de ses
tableaux peints dans le Lot.
[C’est en 1899, lors de l’acquisition de sa propriété de Marquayrol,
à Labastide-du-Vert dans le Lot, qu’Henri Martin se lia d’amitié avec
Émile TOULOUSE (1860-1927), architecte du département du Lot, qui
habitait Cahors, et son manoir de Porteroque à Saint-Cirq-Lapopie, où
il accueillit souvent Henri Martin avant que celui-ci n’achète, en 1920,
une maison à Saint-Cirq Lapopie, la maison du Carrol (ou maison
des Mariniers), qui sera plus tard habitée par André Breton. Il peignit
dans ces deux demeures ses plus beaux tableaux. Nous ne pouvons
donner ici qu’un rapide aperçu de cette abondante correspondance.]
Henri Martin souhaite que Toulouse l’aide à faire de Marquayrol
« un refuge agréable où j’aimerais me retirer pour travailler, car le
pays m’a beaucoup séduit »; il en fait son intermédiaire auprès des
différents corps de métier et le charge de vérifier les travaux et payer
les factures. Il suit le chantier de très près et donne ses instructions
pour l’atelier qui « devra avoir 10 m sur 9 ou 10. Je crois ces dimen-
sions suffisantes pour les toiles que j’aurai à faire à Labastide ». Le
travail des maçons ne le satisfait pas : les « 3 fenêtres que vous avez
placées inutilement vers Labastide me donneraient du soleil par
conséquent de la
mauvaise lumière.
Donc suppression totale de
ce côté et augmentation des ouvertures vers
le Nord
». Il s’inquiète
aussi beaucoup de la captation des eaux et de la construction de la
citerne, et dessine la voûte qui doit la recouvrir. Il s’insurge lorsqu’une
Compagnie minière veut installer des wagonnets qui circuleront sur
des fils et « placer les poteaux pour soutenir les cables dans ma
propriété au-dessous de mon atelier ».
Il envisage plus tard de s’installer aussi à Saint-Cirq, au lieu de loger
chez son ami à Porteroque : « Arriverai-je à trouver le pied-à-terre
que je désire. Je recule un peu devant la bâtisse, pourtant le jardin
de Lucie où je travaille me tente beaucoup, c’est la meilleure situation
de St Cirq, à mon point de vue, n’est-ce-pas, les motifs y sont très
très beaux »…
Il tient son ami informé de son travail en cours, et de ses difficultés :
il a « terminé ma grande toile, qui me satisfait assez, nous verrons la
suite, et fait un deuxième tableau qui sera aussi au Salon »… « Mon
panneau central de Marseille est en train. Je suis au moment effrayant,
le début, avant de peindre : qu’est-ce que je vais faire ? ». « Je com-
mence une nouvelle toile, mon premier panneau pour la Sorbonne
étant à peu près terminé » (
1907
). « L’État va me faire une chouette
commande. J’ai donc du travail en perspective » (
janvier 1908
). « Je
me débats sur le portrait de Mme Viviani qui est admirable à peindre »
(
février 1908
). « Je suis lancé sur un des panneaux de Toulouse »
(
juin 1908)
. « Enchanté de faire le portrait de Mgr aux conditions que
vous avez données ». « J’ai pu travailler avec de la neige et avec du
gris »… « Je suis absolument enchanté de l’enthousiasme provoqué
par mon tryptique »… « Je vais tous les jours l’après-midi travailler
à Puy-L’Évêque. C’est bien, mais pas plus épatant que Labastide,
seulement plus nouveau dans ma production » (
2 août 1912
)…
16 juin 1915
: il visite les champs de bataille près d’Arras et espère y
retourner « afin de prendre des notes et faire quantité d’études pour
une œuvre future ».
27 septembre 1915
: il accepte de faire partie du
comité de patronage du Lot pour les œuvres de la guerre et envoie
un tableau pour la tombola; il est à Saint-Paul, pour « faire des études
d’un bois de pin qui m’avait séduit à un séjour précédent » et « faire
poser mon ami Rivière qui a une silhouette d’un si beau caractère » (il
figurera dans sa toile
les Rêveurs
pour l’Hôtel de Ville de Toulouse)…
20 juin 1917
, à propos de deux grandes toiles, « c’est-à-dire mes
toiles d’exposition chez Petit. Elle se sont vendues assez bien, aux
enchères, c’est toujours délicat ».
22 septembre 1917
: « Revu les bords du Lot jusqu’à Bouzies et c’est
très beau », et il insiste pour acheter une maison à Saint-Cirq : « Je
voudrais l’aménager de façon à pouvoir venir travailler à St Cirq » (il
achètera peu de temps après la maison du Carrol).
26 septembre
1918 :
il demande à Toulouse d’aller « voir comment le motif des
rochers est éclairé, si le soleil est encore en face et ne projette pas
l’ombre de se sinuosités » afin qu’il puisse venir compléter son tableau.
Il regrette de ne pouvoir « faire l’illustration du menu du banquet
que le Conseil Général offrira à Poincaré »… Il assiste au défilé de
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