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les collections aristophil
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HAHN REYNALDO (1874-1947).
MANUSCRIT MUSICAL autographe,
Le Bal de Béatrice d’Este
(1907). ; 85
pages in-fol. sous chemise titrée.
12 000 / 15 000 €
Partition d’orchestre du
Bal de Béatrice
d’Este
, ravissant chef-d’œuvre
.
Cette délicieuse suite pour instruments à
vent, percussions, deux harpes et piano
conducteur, évoque un bal chez Béatrice
d’Este, duchesse de Milan, au XVI
e
siècle,
et sonne comme une recréation des danses
anciennes, avec un subtil usage des timbres
de ce curieux effectif.
Le Bal de Béatrice d’Este
a été d’abord créé
dans le salon de Madeleine LEMAIRE par la
Société des Instruments à vent et Reynaldo
Hahn au piano le 12 avril 1905 (et le 19), avant
d’être donné en public le 28 mai au concert
Risler au Nouveau Théâtre, et d’être repris
dans de nombreux salons du Paris mondain.
Reynaldo Hahn écrivait à son éditeur Henri
Heugel que c’était « une petite fantaisie pour
instruments à vent, piano, harpes et timbales,
écrite en deux jours pour la société des
instruments à vent ; je croyais qu’elle vivrait
un soir
, mais elle a eu un tel succès qu’on l’a
déjà jouée plusieurs fois, qu’on l’a demandée
à Bruxelles, qu’on la joue encore le 25 chez
Mme de Pourtalès, et le 29 au concert de
Risler »… Elle fut publiée en 1905 chez Heugel,
avant d’être redonnée avec le plus grand éclat
chez la princesse de POLIGNAC, devant un
parterre de personnalités, où elle remporta
un grand triomphe auquel Marcel PROUST
était venu assister.
L’effectif se compose d’un piano obligé, 2
flûtes (la 1
ère
jouant la petite), un hautbois, 2
clarinettes, 2 bassons, 2 cors chromatiques
en fa, une trompette en ut, une paire de
timbales, une partie de triangle, cymbales
et crotales, et 2 harpes.
Le manuscrit est à l’encre bleu nuit sur papier
à 18 lignes. Il se compose des sept entrées
suivantes :
I.
Entrée de Ludovic le More
(p. 1-9),
Maes-
toso
;
II.
Lesquercade
(Pavane légère)
(p. 11-29,
dont les p. 11, 16, 20, 27, 29 par un copiste),
Andantino
;
III.
Romanesque
(p. 30-36),
Lento
;
IV.
Ibérienne
(p. 37-48, dont 43-44 par un
copiste),
Marcato
;
V.
Léda et l’Oiseau (intermède Léonardesque)
(p. 49-55/59, dont 51, 52, 54 par un copiste),
Modéré
;
VI.
Courante
(p. 60-79, dont 64-65, 72, 74-77
par un copiste),
Gai, sans vitesse
;
VII.
Salut à Ludovic le More
(p. 80-85),
Maestoso
.
Bibliographie
: Jacques Depaulis,
Reynaldo
Hahn
(Séguier, 2007), p. 76-77.
Discographie
: Reynaldo Hahn (enregistre-
ment historique 1935, CD Pearl ou Dutton) ;
Ronald Corp, The New London Orchestra
(Hyperion 1989).