Previous Page  80 / 224 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 80 / 224 Next Page
Page Background

78

les collections aristophil

1151

GOUNOD CHARLES (1818-1893).

MANUSCRIT MUSICAL autographe

signé, [

37 cantiques et motets

, vers

1843-1846]. ; carnet oblong petit in-4

de [1-33] feuillets la plupart recto-

verso, plus des ff. vierges, reliure de

l’époque basane noire, cadre de filets

dorés et à froid sur les plats, titre au

dos

Saluts

.

15 000 / 20 000 €

Important recueil de 37 chœurs religieux,

motets et cantiques en latin, du jeune com-

positeur au début de sa carrière, alors qu’il

songe à entrer dans les ordres.

Ces compositions sont notées avec soin dans

un carnet de papier musique à 16 lignes, à

l’encre brune ou parfois bleue, probablement

directement, comme en témoignent plu-

sieurs pages où une esquisse au crayon a été

ensuite repassée à l’encre. Gounod a utilisé

ce carnet alors qu’il était maître de chapelle

à l’église des Missions étrangères, où il prit

ses fonctions le 1

er

novembre 1843. L’effectif

requis dans ces motets correspond à celui

de la maîtrise qu’il avait sous ses ordres. Le

carnet est divisé en trois parties, séparées

par plusieurs feuillets vierges. Gounod a

organisé ces compositions en « Saluts »,

fêtes solennelles réservées à certaines dates,

comprenant, outre les chants traditionnels,

un motet au Saint-Sacrement et une antienne

à la Sainte Vierge, et parfois une prière pour

la paix (

Da pacem

). Certaines antiennes à la

Vierge pouvaient également être chantées à

l’office des Complies.

Ce carnet a été cédé vers 1858 à l’éditeur

Alfred Lebeau (18355-1906), comme en

témoigne cette note autographe signée de

Gounod sur le feuillet de garde :

« Moyennant que Mr Lebeau ainé, éd. de

musique, 4, rue Ste Anne, s’engage à graver :

Les Sept paroles de N.S.J.C

. (dédié à

Mgr Sibour)

2° La Symphonie en mi b, partition orchestre ;

Je reconnais comme étant sa propriété,

les susdits morceaux, ainsi que tous ceux

contenus dans ce volume ; sauf ceux

paraphés de ma signature, et qui sont gravés

ailleurs.

Je reconnais en outre que ma

Messe solen-

nelle de Ste Cécile, en sol majeur

, gravée

chez Mr Lebeau, est également sa propriété.

Ch. Gounod

[Une note de Lebeau renvoie au 2° :] La sym-

phonie est passée entre les mains de Mr

Choudens par un traité d’un commun accord,

le 28 octobre 1862. Lebeau aîné.

Certifié – Ch. Gounod ».

Trois de ces motets avaient en effet paru,

rassemblés en un « Salut », à la suite de

la

Messe brève

en ut mineur publiée par

Richault en 1846, un autre dans le journal

La Maîtrise

(15 avril 1858) ; la plupart furent

publiés par Alfred Lebeau dans son journal

ou séparément, et recueillis dans les

60

Chants sacrés, Motets avec accompagne-

ment d’orgue ou de piano, pour messes,

saluts, mariages, offices divers

(Lebeau, 1878).

La première partie du carnet est consacrée

à treize

Saluts a cappella

.

S

ALUT

I (en fa majeur) :

Adoro te Supplex

à

4 voix (dessus 1 et 2, ténor et basse, 1 p.) ;

Salve Regina

à 4 voix,

Andante

(2 p.) ;

Da

Pacem

à 3 voix (dessus, ténor et basse),

Moderato

(2 p.).

S

ALUT

II (en la bémol majeur), à 4 voix

d’hommes (2 ténors, 2 basses) :

O Salutaris

(1 p.) ;

Alma Redemptoris mater

(Temps de

l’Avent),

Andante

(2 p.) ;

Deus meminerit

,

Très large

(1 p.).

S

ALUT

III, à 4 voix d’hommes (2 ténors, 2

basses) :

Ave Verum

(en ut),

Andante

(2 p.) ;

Sub tuum præsidium

(en mi bémol majeur)

(2 p., avec note a.s. en marge : « chez Richault

Ch. Gounod »).

S

ALUT

IV, à 4 voix mixtes (2 dessus et 2 basses) :

O Salutaris

(en fa majeur, 1 p.) ;

Ave Regina

,

« Depuis la Purification jusqu’au Mardi Saint,

inclusivement » (en la majeur, 2 p.).

S

ALUT

V, à 5 voix :

O Salutaris

(en ré bémol

majeur, soprano, 2 ténors, 2 basses, 1 p.) ;

Regina Cœli

(en la bémol majeur, 2 sopranos,