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les collections aristophil
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LISZT FRANZ (1811-1886).
MANUSCRIT MUSICAL en partie
autographe,
Grand Dieu qui fais
briller
, [1846] ; 8 pages in-fol. (fentes
au pli central).
6 000/8 000€
Chœur à quatre voix sur un poème de Jean
Racine
.
Il s’agit du n° III des
Cinq Chœurs
[S 18,
R 506, LW J4] composés par Franz Liszt au
début de 1846 pour le concours
Nos patriæ
fines
(citation de la première églogue des
Bucoliques
de Virgile) lancé par le ministère
de l’Instruction publique le 3 novembre 1845,
le coin supérieur gauche du premier feuillet,
une autre main a inscrit le nom du concours
« Nos patriae fines », et un numéro a été porté
à l’encre rouge « N° A ». Liszt a porté en tête,
au crayon rouge, le numéro « III » et l’indica-
tion : « (Texte de Racine n° 3) ». Liszt a écrit
de sa main, à l’encre brune, sous la première
ligne de chant, les paroles des cinq strophes
du chant, ainsi que l’indication liminaire de
tempo : «
Moderato
» ; et, au crayon rouge,
de nombreuses inscriptions de nuances
et d’indications dynamiques : « dolce con
sentimento », « dolce », « marqué », accents,
crescendos, etc.
Le chœur est à 4/4, en la majeur (comme le
stipulait le règlement du concours). Le texte
est de Jean Racine, tiré des
Hymnes traduites
du Bréviaire romain
, pour le mercredi à
vêpres : « Grand Dieu qui fais briller sur la
voûte étoilée / Ton trône glorieux, / Et d’une
blancheur vive à la pourpre mêlée / Peins le
cintre des cieux ; / Par toi roule à nos yeux,
sur un char de lumière, / Le clair flambeau
des jours, / De tant d’astres par toi la lune en
sa carrière / Voit le différent cours »…
Il s’agit ici du seul manuscrit connu de ce
chœur en mains privées, et le seul avec le
texte autographe complet ; le manuscrit
autographe des
Cinq Choeurs
conservé au
Goethe- und Schiller-Archiv (GSA 60/F,6) à
Weimar, ne porte en effet que cinq mots ; la
BnF conserve les manuscrits, semblables à
celui-ci, des premier et quatrième chœurs,
en copie de la même main et avec indica-
tions musicales et texte autographes de Liszt
comme ici.
Bibliographie
: Michael Short, « Liszt’s
Cinq
Chœurs
. Background to unpublished works »,
in
Liszt and the Birth of Europe
(2003, p. 281-
286). – Franz Liszt,
Cinq Chœurs
, ed. Michael
Short (Sarstro Music, 2003).
pour un « recueil de chants usuels, moraux,
religieux et historiques », cloturé le 1
er
avril
1846. 370 compositeurs envoyèrent 1 731
chœurs. Liszt, qui se trouvait à Vienne, fit
porter en mars 1846, par le Dr Weber qui
allait à Paris, les manuscrits de ces chœurs
à sa mère, avec des instructions pour être
remis à temps au concours, indiquant qu’ils
étaient pour lui d’une grande importance.
Les chœurs de Liszt ne furent pas retenus
parmi ceux primés le 21 mars 1847.
Le manuscrit est préparé par un copiste
(peut-être pour qu’on n’y reconnaisse pas
la main de Liszt) qui a écrit entièrement la
musique, à l’encre brune sur papier à 15 lignes
(3 systèmes de 4 portées par page) pour les
4 voix : Sop. 1
mo
, Sop. 2
do
, Tenori, Bassi. Dans