Previous Page  100 / 224 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 100 / 224 Next Page
Page Background

98

les collections aristophil

1168

LISZT FRANZ (1811-1886).

MANUSCRIT MUSICAL en partie

autographe,

Grand Dieu qui fais

briller

, [1846] ; 8 pages in-fol. (fentes

au pli central).

6 000/8 000€

Chœur à quatre voix sur un poème de Jean

Racine

.

Il s’agit du n° III des

Cinq Chœurs

[S 18,

R 506, LW J4] composés par Franz Liszt au

début de 1846 pour le concours

Nos patriæ

fines

(citation de la première églogue des

Bucoliques

de Virgile) lancé par le ministère

de l’Instruction publique le 3 novembre 1845,

le coin supérieur gauche du premier feuillet,

une autre main a inscrit le nom du concours

« Nos patriae fines », et un numéro a été porté

à l’encre rouge « N° A ». Liszt a porté en tête,

au crayon rouge, le numéro « III » et l’indica-

tion : « (Texte de Racine n° 3) ». Liszt a écrit

de sa main, à l’encre brune, sous la première

ligne de chant, les paroles des cinq strophes

du chant, ainsi que l’indication liminaire de

tempo : «

Moderato

» ; et, au crayon rouge,

de nombreuses inscriptions de nuances

et d’indications dynamiques : « dolce con

sentimento », « dolce », « marqué », accents,

crescendos, etc.

Le chœur est à 4/4, en la majeur (comme le

stipulait le règlement du concours). Le texte

est de Jean Racine, tiré des

Hymnes traduites

du Bréviaire romain

, pour le mercredi à

vêpres : « Grand Dieu qui fais briller sur la

voûte étoilée / Ton trône glorieux, / Et d’une

blancheur vive à la pourpre mêlée / Peins le

cintre des cieux ; / Par toi roule à nos yeux,

sur un char de lumière, / Le clair flambeau

des jours, / De tant d’astres par toi la lune en

sa carrière / Voit le différent cours »…

Il s’agit ici du seul manuscrit connu de ce

chœur en mains privées, et le seul avec le

texte autographe complet ; le manuscrit

autographe des

Cinq Choeurs

conservé au

Goethe- und Schiller-Archiv (GSA 60/F,6) à

Weimar, ne porte en effet que cinq mots ; la

BnF conserve les manuscrits, semblables à

celui-ci, des premier et quatrième chœurs,

en copie de la même main et avec indica-

tions musicales et texte autographes de Liszt

comme ici.

Bibliographie

: Michael Short, « Liszt’s

Cinq

Chœurs

. Background to unpublished works »,

in

Liszt and the Birth of Europe

(2003, p. 281-

286). – Franz Liszt,

Cinq Chœurs

, ed. Michael

Short (Sarstro Music, 2003).

pour un « recueil de chants usuels, moraux,

religieux et historiques », cloturé le 1

er

avril

1846. 370 compositeurs envoyèrent 1 731

chœurs. Liszt, qui se trouvait à Vienne, fit

porter en mars 1846, par le Dr Weber qui

allait à Paris, les manuscrits de ces chœurs

à sa mère, avec des instructions pour être

remis à temps au concours, indiquant qu’ils

étaient pour lui d’une grande importance.

Les chœurs de Liszt ne furent pas retenus

parmi ceux primés le 21 mars 1847.

Le manuscrit est préparé par un copiste

(peut-être pour qu’on n’y reconnaisse pas

la main de Liszt) qui a écrit entièrement la

musique, à l’encre brune sur papier à 15 lignes

(3 systèmes de 4 portées par page) pour les

4 voix : Sop. 1

mo

, Sop. 2

do

, Tenori, Bassi. Dans