854
855
855
84
les collections aristophil
854
JOSÉPHINE de Beauharnais
(1761-1814) Impératrice des
Français, première femme de Napoléon.
L.S. « Josephine », Navarre 13 avril 1814, au comte de
MONTHOLON ; demi-page in-4.
800 / 1 000 €
[L’avance des troupes ennemies a contraint Joséphine à quitter la
Malmaison le 29 mars 1814 et à se réfugier à Navarre dans l’Eure.
Elle y reviendra le 16 avril et mourra le 29 mai.]
« Les circonstances ne me permettant pas de conserver mon service
d’honneur, je vous rends le serment que vous avés prêté entre mes
mains comme Chambellan. Je me rappellerai toujours avec plaisir
les marques d’attachement que vous m’avés données et je serai
heureuse de trouver les occasions de vous prouver les sentimens
que je vous ais voüés »…
855
LANNES Jean
(1769-1809) maréchal d’Empire.
L.A.S. « Lannes », [Brünn] 13 frimaire à 8 heures du soir (4
décembre 1805), à
SA FEMME
« Madame la maréchale
Lannes » ; 2 pages in-4, adresse avec fragments de cachets
de cire rouge.
2 000 / 2 500 €
Magnifique et rare lettre à sa femme au surlendemain de la victoire
d’Austerlitz
.
« Nous voilà enfin en paix ma bonne amie, j’espere te gronder à mon
tour sous un mois au plus tard. Tu es bien injuste ma chère Louise,
comment as-tu pu me dire que je ne t’aimois pas, parce que je ne
técrivois souvent ; tu ne peux pas te faire un idée […] des marches
forcées que nous avons fait je puis te dire que depuis mon départ
de Paris je ne me suis pas desabillé quatre fois ». Le Prince MURAT
a expédié à Paris sa lettre dans laquelle il lui a fait part « de la belle
bataille que nous avons eue avant hier avec les armées Russes et
autrichiennes, fortes de plus de cent mille hommes, contre la notre
forte de 60 mille. Nous avons tout culbuté c’est à dire tué ou pris. On
na jamais vu un carnage pareil. Je ne veux plus te parler de guerre
ma chere amie je ne veux ainsi je la fais avec toi et je ne veux d’autre
condition que celle que tu avoue que tu as eu grand tort de me
gronder ». Louis [de Gueheneuc, son beau-frère] pourra confirmer
« que je lui parlois toujours de toi même sur le champ de bataille.
Je lui disois si la pauvre Louise nous voyoit je parie qu’elle voudroit
partager notre danger »… Il est sûr de son courage, comme celui qu’a
montré Louis à ses côtés sur le champ de bataille... « Je finis ma
belle Louise en tembrassant mille et mille fois, de cœur et dame »...