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les collections aristophil

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JOSÉPHINE de Beauharnais

(1761-1814) Impératrice des

Français, première femme de Napoléon.

L.S. « Josephine », Navarre 13 avril 1814, au comte de

MONTHOLON ; demi-page in-4.

800 / 1 000 €

[L’avance des troupes ennemies a contraint Joséphine à quitter la

Malmaison le 29 mars 1814 et à se réfugier à Navarre dans l’Eure.

Elle y reviendra le 16 avril et mourra le 29 mai.]

« Les circonstances ne me permettant pas de conserver mon service

d’honneur, je vous rends le serment que vous avés prêté entre mes

mains comme Chambellan. Je me rappellerai toujours avec plaisir

les marques d’attachement que vous m’avés données et je serai

heureuse de trouver les occasions de vous prouver les sentimens

que je vous ais voüés »…

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LANNES Jean

(1769-1809) maréchal d’Empire.

L.A.S. « Lannes », [Brünn] 13 frimaire à 8 heures du soir (4

décembre 1805), à

SA FEMME

« Madame la maréchale

Lannes » ; 2 pages in-4, adresse avec fragments de cachets

de cire rouge.

2 000 / 2 500 €

Magnifique et rare lettre à sa femme au surlendemain de la victoire

d’Austerlitz

.

« Nous voilà enfin en paix ma bonne amie, j’espere te gronder à mon

tour sous un mois au plus tard. Tu es bien injuste ma chère Louise,

comment as-tu pu me dire que je ne t’aimois pas, parce que je ne

técrivois souvent ; tu ne peux pas te faire un idée […] des marches

forcées que nous avons fait je puis te dire que depuis mon départ

de Paris je ne me suis pas desabillé quatre fois ». Le Prince MURAT

a expédié à Paris sa lettre dans laquelle il lui a fait part « de la belle

bataille que nous avons eue avant hier avec les armées Russes et

autrichiennes, fortes de plus de cent mille hommes, contre la notre

forte de 60 mille. Nous avons tout culbuté c’est à dire tué ou pris. On

na jamais vu un carnage pareil. Je ne veux plus te parler de guerre

ma chere amie je ne veux ainsi je la fais avec toi et je ne veux d’autre

condition que celle que tu avoue que tu as eu grand tort de me

gronder ». Louis [de Gueheneuc, son beau-frère] pourra confirmer

« que je lui parlois toujours de toi même sur le champ de bataille.

Je lui disois si la pauvre Louise nous voyoit je parie qu’elle voudroit

partager notre danger »… Il est sûr de son courage, comme celui qu’a

montré Louis à ses côtés sur le champ de bataille... « Je finis ma

belle Louise en tembrassant mille et mille fois, de cœur et dame »...