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144

les collections aristophil

900

NAPOLÉON I

er

(1769-1821) Empereur.

MANUSCRIT autographe ; 1 page et demie in-fol. sur un

feuillet de papier anglais (filigrané

W 1815

) ; à la suite, des

notes et calculs au crayon sont effacés (fentes aux pliures

restaurées, rousseurs).

20 000 / 25 000 €

Tableau de l’Europe en armes à la veille des campagnes d’Italie

et d’Allemagne

(1799).

Ce manuscrit, qui porte en tête la mention « paragraphe II », forme

en fait le premier paragraphe (« Situation des armées belligérantes »)

du

Précis des événements militaires arrivés pendant les six premiers

mois de 1799

qui se rattache au projet de Mémoires de Napoléon

et publié au tome XXX de la

Correspondance

(1869, pp. 293-294),

d’après le manuscrit donné par le général Bertrand à la bibliothèque

de Châteauroux.

Ce brouillon, entièrement de la main de Napoléon à l’encre brune,

présente d’importantes variantes avec la version imprimée.

« La France avoit en mars 450.000 hommes sous les armes dont

80.000 en Égypte, à Corfou, Malthe, la Corse, les colonies, la gen-

darmerie, les vétérans, 180.000 dans les dépôts, les places fortes en

Hollande, aux hôpiteaux, 190.000 en ligne composant les armées du

Danube, de l’Helvétie, d’Italie et de Naples, savoir 40.000 à l’armée

du Danube, 40.000 en celle d’Helvétie, 70.000 en Italie, 40.000

à Naples. Les 2 premières armées avoient ce nombre d’hommes

présents sous les armes, les 2 dernières c’étoit à l’effectif et compris

les garnisons des places fortes du pays. L’armée d’Italie comprenoit

le Piémont, Gènes, la Cisalpine, la Toscane, celle de Naples, Rome

et Naples. La République helvétihque avoit un corps de 8.000 sous

les armes, la République cisalpine 20.000 Polonois ou naturelle du

pays, les Piémontois 12.000, les Romains 6.000, ce qui faisoit en

Italie 08.000 [

sic

80.000] à l’efectifs ».

Napoléon fait le calcul sous forme d’une addition des forces de l’Au-

triche, en Souabe, sur la rive gauche du Danube et dans le Tyrol, soit

113.000 hommes, sous les ordres de l’Archiduc. « Elle avoit en Italie

70.000 dont 16.000 pour tenir garnison à Venise, Palma Nova, Istrie

[...] sous les ordres du général Kray. La Russie avoit mis en campagne

2 corps d’armée, un de 40.000 sous Souwarow qui arriva à la fin

d’avril en Italie et un de 25.000 sous Korsakof qui arriva en Suisse au

mois d’aoust. Mais au mois de mars la force des armées ennemies

en ligne étoit de 170.000, celle des François 195.000 François et alliés

[…] Le gouvernement françois avoit décrété une armée d’observation

du Rhin dont le quartier général étoit à Mayance mais en mars elle

n’étoit pas disponible et n’existoit que sur le papier ».