Previous Page  152 / 236 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 152 / 236 Next Page
Page Background

150

les collections aristophil

capitale, livrerait une bataille, qu’il serait battu, que Moskou serait prise

et que le tsar, pour sauver cette capitale ou pour la délivrer, ferait

la paix […] L’idée d’incendier cette ville de 300 mille âmes, presque

aussi étendue que Paris, n’était pas considérée comme une chose

possible. En effet, il était plus raisonnable de faire la paix que de se

porter à une telle barbarie. L’armée russe livra bataille à 3 jours avant

d’arriver à Moscou, elle fut battue. L’armée entra dans la ville. Pendant

48 heures elle fut maîtresse des richesses immenses de cette cité. […]

Ce fut alors que 8 ou 900 personnes préposées de la police, chargées

de la garde de la ville et des pompes, profitèrent d’un vent violent qui

s’élevait, mirent le feu à tous les quartiers. […] L’armée lutta quelques

jours pour éteindre le feu inutilement. Tout fut brûlé. […] l’empereur

préféra d’abord aller passer l’hiver à Smolensk sur les confins de

la Pologne, sauf au printemps à marcher sur Saint-Pétersbourg. Il

commença par attaquer et battre de nouveau l’armée de Kutusov à

Maleoradowits [Maloïaroslawetz] et de là fit son retour sans aucun

obstacle, lorsque les glaces, les neiges et le froid détruisirent tous les

chevaux, ce qui obligea d’abandonner les charrois et fut la cause des

désastres de la marche sur Smolensk, car elle ne doit pas s’appeler

une retraite puisque l’armée était victorieuse »... Etc.

Les feuillets non liassés proviennent des liasses 2 et 3 en partie

démembrées. 4 feuillets de la main de Bertrand, d’une écriture plus

tardive, sont la mise au net des corrections de Napoléon.

Provenance

Archives du général comte

BERTRAND

(2

e

vente, 8 juin 1983, n° 89).

.../...