156
les collections aristophil
908
ROBESPIERRE Maximilien de
(1758-1794) avocat,
conventionnel, chef des Montagnards et du Comité de
Salut public
3 MANUSCRITS autographes, [octobre 1787-février 1788] ;
9 pages in-fol.
15 000 / 20 000 €
Rares manuscrits de plaidoiries du jeune avocat Robespierre à la
veille de la Révolution
.
Brouillons, avec ratures et corrections, des plaidoiries prononcées
par Robespierre pour le comte de MAULDE à la cour d’Arras les 25
octobre 1787 (2 pages), 10 décembre 1788 (4 pages) et 9 février 1788
(3 pages).
L’affaire opposa le comte de MAULDE, défendu par Robespierre,
à Jean-Baptiste WATELIER. Le comte de Maulde accusait Watelier
de venir chasser sans autorisation sur ses terres du marquisat de la
Buissière, près de Douai.
« Le suppliant est seigneur de la terre et marquisat de la Buissière
sur laquelle il a haute, moienne et basse justice. À ce titre il a seul le
droit de chasse dans toute l’étendue de cette terre. Cependant au
mepris de ce droit cimenté par une possession immemoriale le sieur
J.B. Watelier s’avise depuis quelque tems de faire des incursions
continueles dans tout le territoire de la seigneurie du suppliant et
de la parcourir en chassant, même avec compagnie, comme s’il en
etoit le maitre absolu ». Procès-verbal a été dressé le 14 octobre par
le garde du comte… Robespierre demande à la cour de « maintenir
et garder le suppliant dans le droit et possession de chasser seul
dans l’étendue de sa terre et seigneurie de la Buisière ; faire defenses
aud. sieur Jean Baptiste Watelier de l’y troubler, le condamner à la
reparation du trouble par lui commis »… Etc.
Watelier prétend « avoir eu le droit de chasser sur la terre de la
Buissière ; parce qu’il auroit une seigneurie vicomtiere qui s’etendroit
dans ce territoire ». Quand bien même, Watelier « doit connoitre les