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Histoire

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NAPOLÉON I

er

(1769-1821) Empereur.

L.A.S. « NP », [29 janvier 1810], à sa sœur la Princesse

PAULINE ; 1 page in-4, adresse autographe : « a la princesse

Pauline », trace de cachet de cire rouge (quelques très

légères taches).

10 000 / 12 000 €

Curieuse lettre à sa sœur et à sa maîtresse Christine de Mathis

.

[C’est Pauline qui, à la fin de 1809, poussa dans les bras de son frère,

alors plongé dans les difficultés de son divorce avec Joséphine, sa

dame d’honneur Christine de

MATHIS (1784-1841)

, « une petite blonde

assez grasse » d’origine piémontaise, qui sut occuper Napoléon jusqu’à

l’arrivée de Marie-Louise. Pauline servait d’entremetteuse entre les

amants, et les lettres étaient destinées autant à Pauline qu’à Christine.

La Reine de Bavière est arrivée à Paris le 22 décembre 1809.]

« Je reçois votre lettre. Je suis faché de votre indisposition et de ne

pas vous voir. Je suis aussi bien fatigué. Je vous verrai demain. Je

suis dans ce moment au lit ne dinant qu’à 8 heures et n’ayant pas bien

dormi la nuit dernière. Il paroit que la Reine de Bavière ne viendra

pas non plus ce soir. Je suis faché que l’on ait du chagrin l’on a eu

tort de ne pas recevoir et m’envoyer ces lettres. C’est un mauvais

procédé qui m’afflige. Je désire pardessus tout qu’elle soit contente.

Je serais faché que l’on eut de l’aigreur pour moi. Je n’irai pas pour

ne pas fatiguer. Mais je ne veux pas manquer d’ignorer si on avoit

ou si l’on a ses lettres. Envoyez moi les. Que l’on fasse ce que l’on

peut pour la contenter et la satisfaire au fond. Je désire de la savoir

gaie et heureuse. Dites-moi quand l’on peut venir ou ce soir ? »…

Correspondance générale

, t. IX, n° 22993.