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les collections aristophil
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NAPOLÉON I
er
(1769-1821) Empereur.
L.A.S. « NP », à 6 h mardy [26 décembre 1809], à sa sœur la
Princesse PAULINE ; demi-page in-8, adresse autographe
« A la princesse Pauline », trace de cachet de cire rouge.
10 000 / 15 000 €
Charmante et piquante lettre à sa sœur et à sa maîtresse Christine
de Mathis
.
[C’est Pauline qui, à la fin de 1809, poussa dans les bras de son frère,
alors plongé dans les difficultés de son divorce avec Joséphine, sa
dame d’honneur Christine de
MATHIS (1784-1841)
, « une petite blonde
assez grasse » d’origine piémontaise, qui sut occuper Napoléon jusqu’à
l’arrivée de Marie-Louise. Pauline servait d’entremetteuse entre les
amants, et les lettres étaient destinées autant à Pauline qu’à Christine.]
« Je reçois votre lettre petite sœur je suis faché de ne pas vous avoir
vu. Je crois qu’il vaut mieux aujourd’hui venir chez vous. Caroline
n’auroit pas le tems de tout arranger. Mais je ne veux venir qu’autant
que vous pensez qu’elle soit enfin redevenue bonne et plus capricieuse
car cela me fatigue. J’ai besoin de douceur et de bonhumeur non de
petit coup de tête. Ce que j’estime par-dessus tout c’est la douceur
du caractère. Adieu petite sœur. Elle a refusé d’être du quadrille de
la Reine de Naples cela n’est pas bien. Je désire qu’elle accepte ».
Correspondance générale
, t. IX, n° 22725.