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les collections aristophil
Le manuscrit est abondamment corrigé, avec plus de 2 200 corrections
avec modifications, deux pages entières rayées et plus de 120 lignes
biffées
; certains chapitres comportent de très nombreuses ratures et
corrections. Le manuscrit est complet, à l’exception du court chapitre
Des mœurs
; manquent aussi les «
Préface
» et «
Postface
» et la
« Note
» finale, qui ont dû être ajoutées lors des épreuves. Plusieurs
passages n’ont pas été repris dans l’édition et demeurent inédits
: des
phrases, des paragraphes entiers, et jusqu’à deux chapitres entièrement
inédits, l’un assez satirique concernant Paul Valéry et la gloire, l’autre
sur une rencontre de Colette et Anna de Noailles
: « La gloire est une
maladie. […] C’était voir ensemble, dans un ciel de Mars, la lune et le
soleil. Madame Colette c’était le gros soleil de Bourgogne. Madame
de Noailles, couchée, courbe, une lune orientale parmi les nuages
de ses coussins. Mais ce soleil de Madame Colette n’était pas celui
de la gloire. La gloire, la comtesse de Noailles la possédait. Madame
Colette avait, elle, cette célébrité plus heureuse, plus calme, qui refuse
de se décorer, qui dort, qui mange, et plaira toujours
»…
La première page porte le titre primitif,
Par lui-même
, et, dans
l’angle supérieur droit, la citation qui donnera son titre définitif au
livre
: «
Je sens une difficulté d’être (Fontenelle à son lit de mort)
».
Le manuscrit comprend donc les chapitres suivants (nous donnons
entre parenthèses la pagination)
:
De la conversation
(1-4)
;
De mon
enfance
(4-6)
;
De mon style
(6
bis
-8)
;
Du travail et de la légende
(78-86)
;
De Raymond Radiguet
(4 ff.
n.ch.)
;
De mon physique
(9-11)
;
De mes évasions
(11-17)
;
De la France
(24-25)
;
Du théâtre
(26-33)
;
De
Diaghilev et de Nijinsky
(34-37)
;
De la gloire
[titre primitif biffé
:
Note
sur Valéry et Mesdames de Noailles et Colette
, 3 ff.
n.ch.]
;
Note sur
deux femmes
(3 ff.
n.ch.)
;
Du merveilleux au cinématographe
(38-44,
signé en fin et daté « Morzine, mai 1946
»)
;
De l’amitié
(45-47)
;
Du
rêve
(48-51)
;
De la lecture
(4 septembre) (52-55)
;
Des mesures
[
De
la mesure
dans l’édition] (56-62)
;
Des maisons hantées
(63-70)
;
De
la douleur
(71-77 plus 9
ff
n.ch., avec des passages inédits)
;
De la
mort
(18-23, avec des passages inédits)
;
De la frivolité
(8 ff
n.ch.)
;
Du
Palais-Royal
(5 ff
n.ch.)
;
Du gouvernement de l’âme
[titres biffés
:
Du
vide
/
Du dormir debout
/
Du non faire
] (1-11, sur papier du
36, rue
de Montpensier
à partir de ce chapitre)
;
De Guillaume Apollinaire
(12-19)
;
Du rire
(20-24)
;
D’être sans être
[titre biffé
:
Du demi sommeil
]
(25-28)
;
Des mots
(1-6)
;
De la jeunesse
(1-8)
;
De la beauté
(1-10,
[titre biffé à la p. 8
:
De la tête sous l’aile
]
;
De la ligne
(1-7)
; une note
sur papier au chiffre de Louise de Vilmorin
: « Passacaille orchestrée
par Respighi
»
;
D’un mimodrame
[titre biffé
:
D’un Ballet pantomime
]
(1-9)
;
De la Responsabilité
[titre biffé
:
Du mal-être
/
malêtre
] (1-6,
daté en fin
: «
5 juillet 1946
/ Mon anniversaire
».