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SCIENCES
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MONTGOLFIER Famille de
.
16 L.A.S. et 2 L.A., 1783-1800 et s.d., la plupart à Marguerite-
Thérèse MONTGOLFIER, sœur Sainte-Euphrasie, à
Boulieu ; environ 45 pages in-4, nombreuses adresses.
2 000 / 3 000 €
Très bel ensemble de lettres évoquant les exploits aéronautiques
des frères Montgolfier et de leurs rivaux.
La plupart des lettres sont adressées à la sœur des deux aéronautes,
Marguerite-Thérèse, sœur ursuline à Boulieu sous le nom de sœur
Sainte-Euphrasie (1743-1811).
*
Pierre de MONTGOLFIER
(1700-1793, papetier ; il fut annobli par
Louis XVI après l’invention des ballons par ses fils). L.A. et L.A.S.
« Montgolfier » à sa fille, sœur Sainte-Euphrasie. Il donne copie du
procès-verbal dressé au château de la Muette « après l’expérience
de la machine aérostatique de M. de Montgolfier », le 27 novembre
1783, et signé par le duc de Polignac, le duc de Guines, le comte
de Polastron, le comte de Vaudreuil, Benjamin Franklin, Faujas de
Saint-Fond, etc. La seconde lettre raconte l’ascension de CHARLES
et des frères ROBERT, « hier [1
er
décembre 1783] aux Tuileries », dans
« un char qui devenoit pour eux un char de triomphe » : d’abord
silencieux, de crainte et surprise, les spectateurs ont applaudi « et il
n’y a plus eu qun vœu pour le retour de nos nouveaux argonautes,
la machine s’éloignant on a suppléé aux battements des mains en
élevant les chapeaux ; les suisses mêmes ont participés a la joie
publique en balaçant leurs sabres en l’air ; jamais les sciences n’ont
offert un spectacle aussi magestueux aussi imposant et la nations doit
s’enorgueillir d’une découverte que nous aurions reléguée il y a six
mois dans la classe des mensonges historiques si on nous l’eut citée
même d’Archimède »... Il parle de l’enthousiasme de LALANDE, du
lancer préalable d’un globe par « Mr Montgolfier », etc.
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Jean-Pierre de MONTGOLFIER
(1732-1795, cinquième enfant de
Pierre, papetier). L.A.S. « Montgolfier aîné », 26 décembre 1783, à
sa sœur. Il confirme les lettres de noblesse conférées à leur père ;
leur sang et leurs sentiments restent inchangés. L’abbé [leur frère
Alexandre-Charles] a vu à Lyon Joseph « dont la machine doit selever
lundy prochain et partir le mardy si le temps le permet »...
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Jacques MONTGOLFIER
(1722-1805, frère de Pierre, receveur
général de l’archevêque de Paris, il y développa un négoce de
papier et participa à la construction de la manufacture du faubourg
Saint-Antoine où eurent lieu plus tard des expériences aérostatiques
de ses neveux). L.A.S. « J. Montgolfier », Paris 7 février 1791, à son
neveu Duret, médecin et officier municipal à Annonay. Confirmation
de sa souscription au journal de médecine de Fourcroy.
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Joseph de MONTGOLFIER
(1740-1810, aéronaute, inventeur et
industriel, douzième enfant de Pierre). L.A.S. « Joseph Montgolfier »
et 2 L.A.S. « J. Montgolfier », Voiron 12 pluviose V (31 janvier 1797),
Paris 18 nivose VIII (8 janvier 1800) et 27 messidor VIII (16 juillet 1800).
Les deux premières s’adressent au citoyen Duret, officier de santé à
Annonay : Joseph parle d’affaires familiales, expose ses difficultés pour
rembourser son prêt, et évoque des expériences sur les betteraves
à sucre. Au citoyen Dayme, à Annonay, il fait des observations sur
diverses sources d’énergie, notamment la vapeur : les « machines
à feu » ont rendu « de grands services a lhumanité dans plusieurs
contrées, et surtout en Angleterre soit pour l’agriculture et les arts et
mesme pour les caneaux de navigation » ; hommage à M. de PRONY...
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Pierre-François de MONTGOLFIER
(1775-1856, fils de Joseph).
L.A. à un cousin, faisant l’historique des découvertes de son père, et
notamment de l’invention des ballons, suivant « un mémoire de mon
papa sur les ballons », et ses souvenirs (7 p. in-4).
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Étienne CHOMEL D’OLIVET
(proche de la famille Montgolfier). 10
L.A.S. à la sœur Sainte-Euphrasie, [janvier 1784], évoquant la préparation
de l’ascension du « Flesselles » à Lyon, sa certitude que Joseph rendra
son nom immortel, ses craintes en apprenant un « désastre arrivé
au ballon »… Il parle de PILÂTRE DE ROZIER et de FAUJAS, « grille »
d’avoir des nouvelles fraîches, déplore d’en recevoir de fausses. Enfin
le 23 janvier, ému, il rapporte que lundi, « entre 1 a 2 heures de l’apres
midy le balon partit monté par 7 personnes, Joseph, le prince de
Ligne, Durosier, le comte Dampierre, Danglifort, un jeune Fontaine.
Dès le depart le balon rasait la terre et quand il eut bien pris l’essort
il monta le plus majestueusement aux acclamations d’une multitude
innombrable »… Etc. (23 p. in-4).