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ESCLAVAGE ET COLONIES

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MARDI 5 MARS 2019

225

TRAITE NÉGRIÈRE. — Ensemble 3 brochures du XIX

e

siècle, publiées avant 1848.

200/250 €

— [BEDFORD (Peter)].

Appel aux habitants de l’Europe sur l’esclavage et la traite des nègres, par la société religieuse des Amis, de la Grande-

Bretagne.

Paris, Firmin Didot frères, 1839. In-8, dérelié. L’auteur, secrétaire de la Société religieuse des Amis, communément appelés Quakers,

dresse un triste tableau du commerce des esclaves :

Nous plaidons pour ceux qui gémissent dans une cruelle servitude, qui ne peuvent se

faire entendre eux-mêmes, dont le cris et les gémissements ne peuvent parvenir jusqu’à notre oreille, dont nous ne pouvons voir les plaies et

les meurtrissures.

— GIUDICELLY (l’abbé).

Observations sur la traite des Noirs, en réponse au Rapport de M. Courvoisier sur la pétition de M. Morenas.

Paris,

Chez les Marchands de Nouveautés, 1820. In-8, bradel cartonnage papier gris

(Atelier Laurenchet).

Pamphlet dans lequel l’auteur, préfet

apostolique au Sénégal, dénonce la poursuite de la traite négrière sur la côte africaine,

trafic infâme qu’on fait du sang humain.

Ce dernier

relate également le massacre du village Diaman, témoignage recueilli auprès d’une survivante. Envoi de l’auteur, non signé. Quelques taches,

angle inférieur du premier feuillet restauré.

— [SOCIÉTÉ DES AMIS].

Adresse aux nations de l’Europe sur le commerce homicide appelé Traite des Noirs ; publiée par la Société des

Amis, communément nommés Quakers, résidant dans la Grande-Bretagne et l’Irlande.

Londres, Vogel, 1822. In-8, dérelié. Rare plaquette

signée Josiah Forster, secrétaire de l’assemblée de la Société des Amis pour l’année 1822. Envoi signé

de la part de la Société

sur le titre,

malheureusement le nom du destinataire et la fin de la signature ont été découpés.

226

VILLARET-JOYEUSE (Thomas, amiral). L.A.S. adressée au citoyen Lagarde, écrite de Fort de France le 2 Frimaire an XI de la République

[23 décembre 1802], à en-tête et vignette imprimés, 4 pages in-folio (315 x 200 mm).

150/200 €

[…]

je l’ai prévenu que les circonstances me forçant à regarder la Martinique comme en état de guerre moral et la police ordinaire n’ayant

ni assez d’étendue ni assez d’activité en pareil cas, j’évoquais à moy la haute police dont dépend la sureté de la colonie qui m’est confié

[...]

j’ai en conséquence crée [sic] une gendarmerie, une commission militaire et rendu des loix sur le vagabondage qui me préservent, j’espère

de l’influence des événemens de la Guadeloupe et de St Domingue

[...].

Villaret-Joyeuse (1747-1812) conduisit l’expédition navale envoyée à Saint-Domingue pour combattre Toussaint-Louverture. En 1802, il fut nommé

gouverneur de la Martinique et de Sainte-Lucie.

227

VILLARET-JOYEUSE (Thomas, amiral).

Discours sur l’importance des Colonies & les moyens de les pacifier.

[Paris, De l’Imprimerie nationale,

Prairial an V] [1797]. In-8, en feuilles.

400/500 €

Discours très ferme dans lequel l’auteur, député du Morbihan, exige la restauration des colonies françaises, et tout particulièrement celle de

Saint-Domingue, par le biais des armes et l’autorité des colons. Sa description de la condition de vie des nègres trahit ses idées esclavagistes :

C’est à tort qu’on a voulu la

[Saint-Domingue]

peindre comme l’empire de quelques farouches tyrans conduisant avec une verge de fer des

troupeaux d’esclaves. Non : le joug y étoit aussi léger qu’il peut l’être.

[...] [les esclaves]

étoient enfin, je trancherai le mot, beaucoup plus

heureux que la plupart de nos paysans sous l’ancien régime

(p. 4).

228

WALLON (Henri). De l’esclavage dans les colonies pour servir d’introduction à l’Histoire de l’esclavage dans l’Antiquité.

Paris, Dezobry,

E. Magdeleine et Cie, 1847.

3 volumes in-8, demi-chagrin brun, dos orné, tranches mouchetées

(Reliure de l’époque).

500/600 €

Édition originale.

Ouvrage fondamental qui valut à l’auteur sa nomination au poste de secrétaire de la Commission pour l’abolition de l’esclavage fondée

en 1848 et présidée par Schoelcher.

Wallon fut aussi nommé député suppléant de la Guadeloupe à l’Assemblée constituante.

Quelques légères rousseurs. Petits frottements à la coiffe supérieure du tome I.

229

WIMPFFEN (Alexandre-Stanislas, baron de). Voyage à Saint-Domingue, pendant les années 1788, 1789 et 1790.

Paris, Cocheris, An

cinquième de la République (1797).

2 volumes in-8, demi-veau moucheté avec petits coins de vélin, dos lisse orné, pièces de titre et de

tomaison rouge

(Reliure de l’époque).

150/200 €

Chadenat, n°208

(Très rare).

— Sabin, n°104711.

Édition originale, ornée d’un grand tableau dépliant (t. II, p. 52) donnant le nombre de

nègres

par chefs-lieux et quartiers ou paroisses.

Relation estimée sur la colonie de Saint-Domingue, la vie et les mœurs de ses habitants, l’agriculture, l’histoire naturelle, etc.

Tableau en fac-similé. Mouillure marginale touchant plusieurs cahiers. Bord du dernier feuillet du tome I renforcé. Dos refaits.

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