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ESCLAVAGE ET COLONIES

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MARDI 5 MARS 2019

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TRAITE NÉGRIÈRE. — AFFAIRE DE LA VIGILANTE, bâtiment négrier de Nantes.

Paris, De l’Imprimerie de Crapelet, 1823.

Plaquette in-8,

brochée, non rognée, cousue d’un fil sous couverture de l’époque.

500/600 €

Édition originale de ce TRES RARE PAMPHLET CONTRE LA TRAITE NEGRIERE.

Récit de la capture en avril 1822 du brick négrier nantais

La Vigilante,

à l’embouchure de la rivière de Bonny dans l’actuel Nigéria, par une

escadre anglaise stationnée sur la côte d’Afrique pour

empêcher les infractions aux lois relatives à l’abolition de la Traite des Nègres

que les

puissances européennes avaient signées au Congrès de Vienne le 8 février 1815.

Une grande planche dépliante lithographiée par

Charles de Lasteyrie

représente le plan et les coupes du navire négrier :

Figurez-vous, dans

cet étroit espace, l’un gémissant sur la perte de toutes les affections qui l’attachaient à la vie, et fixant un morne regard sur les souffrances

qui attendent les jours qui lui restent. Voyez l’autre, accablé de malaise, succombant à l’influence délétère de l’air impur qu’il respire

[...].

Contemplez ce hideux spectacle de douleur

(p 5).

Cette planche rappelle la célèbre gravure de l’ouvrage de Thomas Clarkson intitulé

Le Cri des Africains,

dont la traduction française a paru

en 1821. Image forte d’enfermement des esclaves, dont l’impact sera considérable dans les consciences collectives, elle deviendra l’un des

symboles du mouvement abolitionniste (cf. Luce-Marie Albigès, « Le plan d’un bateau négrier, symbole du mouvement abolitionniste », in

Histoire

par l’image

[en ligne], consulté le 10 janvier 2019).

Exemplaire tel que paru. Minimes rousseurs claires.

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TRAITE NÉGRIÈRE. — AFFAIRE DE LA VIGILANTE, bâtiment négrier de Nantes.

Paris, De l’Imprimerie de Crapelet, 1823.

Plaquette in-8,

brochée, non rognée, cousue d’un fil sous couverture de l’époque.

500/600 €

Autre exemplaire, bien complet de la planche dépliante.

Des rousseurs, premier plat manquant.

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TRAITE NÉGRIÈRE. — Bon d’achat d’un négrier à Saint-Domingue.

Gonaives, 27 mai 1787.

Une page in-4, document en partie imprimé

et complété à la main.

500/600 €

RARE DOCUMENT faisant état de l’achat de trois esclaves aux Gonaives, sur l’île de Saint-Domingue (Haïti) le 27 mai 1787.

Le nommé Desportes signe ce

Bon pour la somme de 7200 livres que je payerai en espèces sonnantes, & non autrement

[…],

à l’ordre de

Monsieur Dehints, Capitaine du Navire le Duc de Polignac de Bordeaux

[...],

valeur reçue en trois têtes de Negres provenants de la cargaison

dudit Navire, lesquels j’ai vus & visités, dont je suis content

[...].

Papier roussi.

Reproduction en frontispice de cette partie page 35

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TRAITE NÉGRIÈRE. — Ensemble 4 L.A.S. du XVIII

e

siècle.

400/500 €

— L.A.S. d’un dénommé Louis Alexandre Lamy, écrite de Saint-Pierre (Martinique) le 9 septembre 1733 et adressée à M. Gillot à la Grenade

(4 pages in-4) :

Depuis deux mois il est arrivé deux négriers un Congo et un Arrada, ce dernier n’avoit que 200 nègres qui n’estoient point beaux,

le haut prix qu’il les a vendus en court terme m’ont empêché d’en prendre. Il n’a pas voulu les donner à moins de cent pistolles.

[...]

Et ce haut prix des nègres sont causés par leur raretée

[sic]

y ayant près de huit mois qu’il n’est venu de nègres arrada icy

[...]. Petit manque

de papier dû au cachet de cire brisé.

— L.A.S. d’un dénommé Maisonneuve, écrite de Saint-Pierre (Martinique) le 12 août 1752 à M. Gillot à la Grenade (1 page et demie in-4).

— L.A.S. d’un dénommé Maisonneuve, écrite de Saint-Pierre (Martinique) le 23 juin 1753 (4 pages in-4) : au sujet de

deux mauvaises cargaizons

de nègres Congo, dont majeure partie étoient mondonques, et il n’y avoit pas de jolies jeunesses, ils étoient presque tous nègres faits, je n’ay

rien trouvé de flateur, n’y

[sic]

pour vous, n’y

[sic]

pour moy, heureux que je n’en aye pas achetté car ils meurent presque tous par les mauvaises

fèves pourries qu’ils ont mangés à bord des navires. L’on attend deux négriers de la Côte d’Or à tout moment

[...].

— L.A.S. écrite de La Ville le 20 décembre 1754 et adressée à M. Gillot à la Grenade (2 pages in-4) : il a reçu

un

nègre nommé Jolicoeur

qui est dans le second cas de l’édit de 1685

[…]

il est écroué et aux fers

[…].

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TRAITE NÉGRIÈRE. — Manuscrit petit in-folio (335 x 220 mm) du XVIII

e

siècle, de 5 pages non chiffrées, en feuilles, cousues d’un fil.

800/1 000 €

Requête pour l’exemption du droit de 10 livres

par tête de Noirs

payable au Roi, par Pierre Beaugeard et Desegray, négociants à Saint-Malo,

en raison de la perte de plus de 400 esclaves (sur 1080) emportés par le scorbut au cours de leur voyage.

Petite mouillure à la pliure centrale.

Reproduction en frontispice de cette partie page 35

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TRAITE NÉGRIÈRE. — Sentence de nosseigneurs de l’Amirauté de France, Portant homologation du Règlement de l’Association de Commerce-

Maritime, du 3 Avril 1767. Plaquette in-4, bradel cartonnage papier tourniquet

(Ateliers Laurenchet).

300/400 €

Plaquette très rare concernant l’

Association de Commerce-Maritime

ou

Compagnie pour la traite des nègres, le commerce de l’Amérique

& la pêche

de L. Duverger et compagnie, négociants français.

Elle est ornée d’un tableau dépliant, imprimé recto-verso, donnant les départs, arrivées et séjours des navires de ladite association tant

en France (Nantes, Bordeaux et Le Havre), qu’aux côtes d’Afrique et d’Amérique, et se termine par différents modèles de papiers de

reconnaissance de l’intérêt-rentier.

Quelques piqûres.

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