

54
l
ESCLAVAGE ET COLONIES
|
MARDI 5 MARS 2019
142
GASPARIN (Agénor de). Esclavage et traite.
Paris, Joubert, 1838.
— De l’affranchissement des esclaves et de ses rapports avec la politique
actuelle ; pour faire suite à Esclavage et traite.
Paris, Joubert, 1839.
Ensemble 2 ouvrages en un volume in-8, demi-veau havane, dos lisse
orné, tranches marbrées
(Reliure de l’époque).
250/300 €
Éditions originales.
Agénor de Gasparin (1810-1871), homme politique et agronome, réclama des mesures plus favorables pour les Noirs et dénonça avec ardeur
l’esclavage.
Le seconde ouvrage est un rare tiré à part de la
Bibliothèque universelle de Genève,
janvier 1839.
Nombreuses rousseurs. Charnières marquées, un mors fendu sur 7 cm.
143
GASTINE (Civique de). Histoire de la république d’Haïti ou Saint-Domingue, l’esclavage et les colons.
Paris, Plancher, 1819.
In-8, broché,
non rogné, couverture de l’époque, pièce de titre imprimée au dos.
400/500 €
Sabin, n°96332.
Édition originale.
Ouvrage très critique sur la question coloniale à Haïti, dans laquelle l’auteur, ardent défenseur des droits de l’homme, attire notamment l’attention
sur les projets du gouvernement pour reprendre Saint-Domingue par les armes.
Exemplaire broché, tel que paru, non rogné sous sa couverture d’attente bleue.
144
GATINE (Adolphe). Ensemble 3 plaquettes concernant l’affaire Virginie.
300/400 €
— Affaire Virginie de la Guadeloupe.
[Imprimerie de Ph. Cordier], s.d. Plaquette in-8, brochée, couverture bleue de l’époque.
Tiré à part de la
Revue des Colonies.
Longues annotations à la plume sur les deux premières et les deux dernières pages.
— Procès Virginie, de la Guadeloupe. Plaidoyer et arrêt de cassation. 22 novembre 1844.
[Paris, Imprimerie de Ph. Cordier, 1844].
Plaquette in-8, demi-basane bleu foncé, dos lisse portant le titre en long, non rogné
(Reliure moderne).
Plaquette imprimée
aux frais des Hommes de Couleur.
RETENTISSANT PLAIDOYER POUR LA DEFENSE DE VIRGINIE, esclave affranchie qui
réclama la liberté de ses enfants.
Les pp. 25-28 sont par erreur reliées à la fin du volume.
On a relié à la suite, du même, une plaquette de 24 pages dont il semble manquer le titre, également imprimée à Paris chez Ph. Cordier
et contenant un Avis (pp. 1-4) et une table (p. 24). Cette plaquette, qui se présente, selon Gatine, comme
un évangile judiciaire en matière
d’esclavage et de liberté,
renferme six arrêts de la Cour de Cassation (pp. 5-23) concernant les procès de Virginie, Élia Plata (de Martinique,
défendue par Isambert fils et réclamant la liberté de ses enfants), Marie Minette (enfant impubère affranchie, de Guyane française), Fatema
(du Sénégal), Catherine Léonard (de Maritinique) et Henriette, Marie et Suzanne (de Martinique).
ENSEMBLE 3 RARISSIMES PLAQUETTES D’ADOLPHE GATINE (1805-1864), L’UN DES PLUS CELEBRES AVOCATS DE LA CAUSE
ABOLITIONNISTE sous la Monarchie de Juillet.
145
GRANDPRÉ (Louis Ohier, comte de). Voyage à la côte occidentale d’Afrique, fait dans les années 1786 et 1787.
Paris, Dentu, An IX. - 1801.
2 volumes in-8, demi-basane mouchetée avec petits coins de vélin, dos lisse orné, pièce de titre rouge et de tomaison verte, tranches jaunes
(Reliure de l’époque).
1 500/2 000 €
Chadenat, n°6253 (indique par erreur 12 pl.). — Gay, n°3014.
Édition originale, ornée de 3 cartes et de 8 jolies planches dépliantes gravées en taille-douce représentant des indigènes et des scènes de mœurs.
Récit de l’expédition menée en 1786-1787 par le capitaine négrier Louis de Grandpré (1761-1846) sur la côte occidentale de l’Afrique,
correspondant aujourd’hui aux côtes du Gabon, du Congo et de l’Angola. Il contient des descriptions sur les mœurs, les usages, les lois,
le gouvernement et le commerce de cette contrée et dénonce la traite négrière avant la Révolution française et à la veille du rétablissement
de l’esclavage par Napoléon (1802).
Un intéressant vocabulaire congo occupe les pages 156-162 du tome I.
Légères rousseurs. Charnières frottées.
Reproduction en couverture
146
GUADELOUPE. — Ensemble 2 rares ouvrages sur l’histoire coloniale de la Guadeloupe.
200/300 €
— BOYER-PEYRELEAU (général).
Événemens de la Guadeloupe en 1814 et pendant les Cent-Jours
. Alais, Typographie de J. Martin, 1849. In-8, broché.
Première édition séparée (cf. Sabin, n°7134). Petites craquelures de papier au dos.
— DREVETON (Théodore).
Choses coloniales. Guadeloupe. Août 1845.
Paris, Ledoyen, 1846. In-8, broché, couverture verte imprimée.
Édition originale (cf. Sabin, n°20930). L’auteur, juge de paix à Pointe-à-Pitre, examine notamment la question du rachat forcé des esclaves
et de l’abolition de l’esclavage.
Exemplaire portant un ENVOI SIGNE DE L’AUTEUR à un dénommé Victor Gauvin et quelques corrections à la plume de l’époque.
Quelques rousseurs.
147
GUADELOUPE. — Ensemble 2 lettres autographes concernant le gouvernement provisoire de Magloire Pélage (1802).
300/400 €
— Lettre de 3 pages in-folio (325 x 250 mm), à en-tête imprimé avec bandeau gravé au nom du département de la Guadeloupe, daté du Port
de la Liberté [Point-à-Pitre] le 4 Ventôse an 10 de la République française [23 février 1802] ; signatures à la fin de Pélage, Piaud et Hypolite
Frasand :
En prenant connaissance de la crise qu’a essuyé cette malheureuse & intéressante colonie
[la Guadeloupe],
vous verrez les efforts
qu’il nous a fallu faire pour la préserver
[…].
Nous n’avons point d’autres vues que de concourir à sa conservation
[...].
Si la colonie de Saint-
Domingue va vous devoir la paix et le bonheur, quels droits n’acquerrez vous pas à la reconnaissance des habitants de la Guadeloupe,
en lui consacrant une partie de vos soins & de votre prétieuse influence ?
— Lettre de 2 pages in-folio (325 x 250 mm), à en-tête imprimé avec bandeau gravé au nom du département de la Guadeloupe, daté du Port
de la Liberté [Point-à-Pitre] le 5 Germinal an 10 de la République française [26 mars 1802] ; signatures à la fin de Pélage, Piaud, Hypolite
Frasand, etc. : [...]
nous avons eu de Santo Domingo l’agréable nouvelle de la prochaine mission du Général Boudet à la Guadeloupe :
de suite nous en avons donné connaissance aux troupes et à tous les citoyens, et elle a été reçue avec acclamation et la plus vive allégresse.
Le chef de brigade mulâtre Magloire Pélage, chargé de l’administration provisoire de la Guadeloupe après le départ du général Lacrosse
dans le mois de Brumaire an X, avait sollicité le général Leclerc, commandant en chef de l’armée de Saint-Domingue, en lui réclamant
d’envoyer le général Boudet pour prendre le commandement de l’île.
Ces deux lettres ont été recueillies, avec quelques variantes, dans le
Mémoire pour le chef de brigade M. Pélage et pour les habitans
de la Guadeloupe,
t. II, 1803, pp. 332-333, n°303 et 304.
146
143
145