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ESCLAVAGE ET COLONIES
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MARDI 5 MARS 2019
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BROGLIE (Commission). — Commission instituée, par décision royale du 26 mai 1840, pour l’examen des questions relatives à l’esclavage
et à la constitution politique des colonies. Procès-verbaux.
Paris, Imprimerie royale, juillet 1840,
[puis]
: mai 1841-juin 1842.
3 ouvrages
en un volume. — Rapport fait au ministre secrétaire d’État de la Marine et des Colonies.
Paris, Imprimerie royale, mars 1843.
Un volume.
Ensemble 4 ouvrages en 2 volumes in-4, demi-veau bleu nuit, dos lisse orné de fers rocaille, tranches marbrées
(Reliure de l’époque)
.
600/800 €
Sabin, n°14992 et n°67930.
Éditions originales.
Ensemble complet des procès-verbaux et du rapport produits par la Commission du duc de Broglie, instituée par décision royale le 26 mai
1840 et composée d’Alexis de Tocqueville, du comte de Saint-Cricq, du comte de Sade, de Wustemberg, Hippolyte Passy, du marquis
d’Audiffret, etc.
INTERESSANT EXEMPLAIRE PROVENANT DE LA FAMILLE D’ALEXIS DE TOCQUEVILLE : il porte l’ex-libris armorié gravé de Christian Clerel,
comte de Tocqueville, neveu du célèbre écrivain et homme politique.
Frottements à la reliure.
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BUXTON (Thomas Fowell). De la traite des esclaves en Afrique, et des moyens d’y remédier.
Paris, Arthus Bertrand, 1840.
In-8, veau vert
olive, double filet doré, grande plaque à froid figurant un médaillon ovale avec le milieu en réserve entouré de rinceaux, dos lisse orné
de fers rocaille dorés, roulette intérieure, tranches dorées
(Reliure de l’époque).
300/400 €
Chadenat, n°2815.
Première édition en français, traduite par Pacaud, ornée d’une carte dépliante de l’Afrique centrale.
Le philanthrope et abolitionniste anglais Thomas Buxton (1786-1845) présida le comité de la Société pour l’extinction de la traite des esclaves
et la civilisation de l’Afrique, fondée en juin 1839 à Londres. Les deux parties de son ouvrage sont consacrées aux horreurs de l’esclavage
et les moyens proposés pour l’abolir.
En tête, un feuillet porte la dédicace imprimée suivante :
Offert par la Société instaurée à Londres pour l’Extinction de la Traite des Esclaves
et la Civilisation de l’Afrique.
Exemplaire en reliure romantique signée, le nom du relieur difficilement identifiable à cause d’une épidermure en queue.
Mouillures angulaire et marginale au début du volume. Frottements à la reliure, dos passé.
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CARTEAU (J.-Félix). Soirées bermudiennes, ou Entretiens sur les événemens qui ont opéré la ruine de la partie française de l’île St-Domingue.
Bordeaux, Pellier-Lawalle, An X (1802).
— Examen politique des colonies modernes, Dans le but plus particulier de savoir, si celles de la
France lui ont été avantageuses ou non ?
Bordeaux, Pierre Beaume, An XIII. - 1805.
— Le Songe de Colomb, en vers, accompagné de notes
historiques, morales et politiques.
Bordeaux, De l’Imprimerie de Moreau, An 1809
. Ensemble 3 ouvrages en un volume in-8, demi-basane
brune avec petits coins, dos lisse orné
(Reliure de l’époque).
400/500 €
Sabin, n°11109 à 11111.
Intéressante réunion de ces trois ouvrages sur la colonie de Saint-Domingue, chacun en édition originale, dus à un ancien colon de l’île.
Le recueil s’ouvre par un faux-titre emprunté à
l’Histoire des désastres de Saint-Domingue,
ouvrage publié en 1802 par le même auteur.
Reliure restaurée. Petite trace de ver dans la marge supérieure des 10 derniers feuillets du volume.
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[CATINEAU-LAROCHE (Pierre-Marie-Sébastien)]. De la Guyane française, de son état physique, de son agriculture, de son régime intérieur,
et du projet de la peupler avec des laboureurs européens.
Paris, De l’Imprimerie de C. J. Trouvé, 1822.
In-8, demi-veau noir, dos lisse orné,
pièce de titre rouge, non rogné
(Devauchelle).
400/500 €
Sabin, n°11525.
Édition originale.
L’auteur examine dans ce mémoire le projet conseillé en 1820 au gouvernement français de peupler la Guyane avec des cultivateurs français.
Favorable à cette entreprise, il y expose les conditions nécessaires et démontre, contre les affirmations de Barbé-Marbois, qu’il est possible d’y
établir une colonie prospère et durable sans avoir recours aux esclaves.
Exemplaire bien établi, complet du dernier feuillet contenant la table et l’errata.
Quelques légères rousseurs.
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[CHAMBON]. Le Guide du commerce de l’Amérique, principalement par le port de Marseille.
Avignon, Et se trouve à Marseille, Jean Mossy,
1777.
2 volumes in-4, basane marbrée, double filet à froid, dos orné, pièces de titre rouge et de tomaison fauve, tranches rouges
(Reliure de l’époque).
800/1 000 €
Sabin, n°11813.
Seconde édition de cet ouvrage, LE PLUS IMPORTANT ET LE PLUS COMPLET SUR LE SUJET, contenant les arrêts, règlements et ordonnances
relatifs au commerce de la France avec le Canada, les Antilles, la Louisiane, la Guyane, etc.
L’auteur, ancien receveur des fermes à Marseille, y décrit la production agricole et industrielle des colonies françaises et leur commerce.
Une grande partie du tome II est consacrée à l’esclavage et la traite des Noirs.
Titre-frontispice, 10 cartes dépliantes et 12 planches offrant plusieurs sujets, essentiellement des figures de plantes et de fruits (cacao, gingembre,
canne à sucre, rocou, café, tabac, coton, etc.) et diverses scènes et vues (indigoterie, moulin à sucre, fabrique de tabac, sucrerie, marché
aux esclaves, etc.). La carte de l’Amérique septentrionale est répétée au début du tome II, conformément à l’avis au relieur.
De la bibliothèque Henry de Lalung (ex-libris).
Des cahiers légèrement roussis de manière uniformes. Coiffes et mors restaurés, décor des dos en partie estompé.
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CHANNING (William Ellery). Œuvres. De l’esclavage, précédé d’une préface et d’une étude sur l’esclavage aux États-Unis par Édouard
Laboulaye.
Paris, Au Bureau du Dictionnaire des arts et manufactures, 1855.
In-12, demi-chagrin violet, dos orné, tranches peigne
(Reliure de l’époque).
100/150 €
Première édition de la traduction française (cf. Sabin, n°11916).
Quelques légères rousseurs, sinon plaisant exemplaire.
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[CHANVALON (Thibault de)]. Voyage à la Martinique, contenant diverses Observations sur la Physique, l’Histoire Naturelle, l’Agriculture,
les Mœurs, & Usages de cette Isle, faits en 1751 & dans les années suivantes.
Paris, Bauche, 1763
. In-4, veau marbré, dos orné, tranches
rouges
(Reliure de l’époque).
600/800 €
Chadenat, n°1067. — Leclerc, n°311. — Sabin, n°11936.
Édition originale, ornée d’une carte dépliante de la Martinique.
RELATION TRES ESTIMEE rédigée par Thibault de Chanvalon, botaniste natif de la Martinique, contenant des renseignements sur l’économie
de l’île, sa population, sa géographie, sa faune et sa flore, etc.
L’année même de la publication de son ouvrage, Chanvalon fut nommé intendant de la nouvelle colonie de Guyane, là où le royaume plaçait
ses espoirs après la perte du Canada ; l’expédition sera un véritable désastre, à la fois sur le plan humain et financier, entraînant la perte
de milliers de colons et de plusieurs millions de livres.
Ex-libris gravé arraché au premier contreplat. Rousseurs à quelques feuillets. Restaurations à la reliure (coins, dos, coiffes et charnières).
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[CHASSÉRIAU (Frédéric-Victor-Charles)]. Précis de l’abolition de l’esclavage dans les colonies anglaises.
Paris, Imprimerie royale, 1840-1841.
2 volumes in-8, cartonnage papier bleu
(Reliure moderne).
200/300 €
Chadenat, n°4863.
Édition originale, rare, imprimée par ordre de l’amiral Duperré, ministre secrétaire d’État de la Marine et des Colonies.
OUVRAGE CAPITAL POUR L’ETUDE DE L’ABOLITION DE L’ESCLAVAGE DANS LES COLONIES ANGLAISES, promulguée dès 1833.
Trois autres volumes ont paru par la suite pour compléter l’ouvrage, en 1841 et 1843. ENVOI SIGNE DE L’AUTEUR à Antoine-Auguste Carette
(1803-1885), avocat aux Conseils du Roi, daté du 12 juillet 1844.
Des rousseurs. Reliure moderne, les dos et plats de la couverture originelle réappliqués.
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CHAUVEAU-LAGARDE (Claude-François). Plaidoyer pour les sieurs Bissette, Fabien fils et Volny, condamnés à la marque et aux galères à
perpétuité par la cour royale de Martinique.
Paris, Ponthieu, 1826.
In-8, bradel cartonnage papier marbré, dos lisse portant une pièce de
titre rouge en long, tranches marbrées
(Reliure moderne).
100/150 €
Édition originale.
L’auteur (1756-1841), avocat à la cour royale de Paris, s’illustra notamment en plaidant la cause de ces hommes de couleur nés à la Martinique,
condamnés pour avoir diffusés et lus en 1823 une brochure intitulée
De la situation des gens de couleur libres aux Antilles françaises.
Après plus de deux ans d’emprisonnement à Brest et plusieurs révisions du procès, ils étaient libérés en 1827, mais astreints d’une peine de
cinq à dix ans de bannissement de leur île natale (cf. Nelly Schmidt,
Abolitionnistes de l’esclavage et réformateurs des colonies,
2000, p. 254).
Des rousseurs.
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