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ESCLAVAGE ET COLONIES
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MARDI 5 MARS 2019
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COLONIES DES INDES ORIENTALES. — Mémoire présenté d’après la demande des Corps Militaires européens tenant garnison dans les
colonies françaises situées à l’est du Cap de Bonne-Espérance sur les différents objets relatifs à la localité des dittes colonies. Manuscrit de
9 pages in-folio (310 x 200 mm), cousu de deux rubans de soie bleue.
200/300 €
Ce mémoire, daté du 18 février 1792, aborde les conditions de vie des soldats à Pondichéry et aux îles de France et de Bourbon (actuelles
île Maurice et île de La Réunion) : soldes, habillement, rations de vivres, logement, hôpitaux, exercices, travaux, détachements, etc.
De la collection du comte James Lindsay de Crawford, avec le cachet humide armorié de sa Bibliotheca Lindesiana.
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COMMERCE DES COLONIES. — Ensemble 5 brochures.
300/400 €
—
DÉCRET de la Convention nationale,
[...]
Relatif au commerce maritime & aux douanes de la République.
[Paris, De l’Imprimerie nationale,
An II de la République]. In-4, en feuilles.
Prohibition d’importer en France les objets importés des États-Unis dans les Colonies françaises, etc.
—
LETTRES patentes du roi, portant règlement pour le commerce des colonies françoises. Du mois d’avril 1717.
[Dunkerque, Nicolas Weins],
s.d. In-4, broché, cousu d’un fil. Importante loi concernant le commerce des colonies, l’importation et l’exportation des denrées et produits
manufacturés tels que l’indigo, le cacao, les épices, le café, le gingembre, le vin, le sucre, les sirops, les toiles, les soieries, etc.
—
LOI relative au commerce au-delà du Cap de Bonne-Espérance & aux Colonies Françoises. Donnée à Paris, le 6 juillet 1791.
[Paris,
de l’Imprimerie nationale, 1791]. In-4, en feuilles.
—
LOI concernant les relations de commerce de Marseille dans l’intérieur du Royaume, dans les Colonies & avec l’Étranger. Donnée à Paris,
le 1
er
août 1791.
[Chartres, Durand], s.d. In-4, en feuilles.
— NAIRAC (Paul).
Discours prononcé dans la séance du 28 juin au soir, sur le commerce de l’Inde.
[Paris, De l’Imprimerie nationale, 1791].
Plaquette in-12, brochée. Cachet humide de la Bibliothèque de la ville de Paris sur la première page (annulé).
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DÉCRET de l’Assemblée nationale, concernant les colonies. Du Lundi 8 mars 1790. [Paris, De l’Imprimerie royale], s.d. [1791]. In-8, 4 pages, en
feuille.
600/800 €
LE TOUT PREMIER DECRET DE LA CONSTITUANTE CONCERNANT LES COLONIES, DE TOUTE RARETE.
D’une importance capitale dans l’histoire des colonies françaises et de l’esclavage, il fut voté sous la pression du Club de Massiac et du Comité
des colonies et de son rapporteur Antoine Barnave.
En signant ce décret, l’Assemblée nationale entend abandonner les colonies aux mains des colons blancs qui formeront des assemblées coloniales
et qui pourront dès lors poursuivre la traite négrière et l’esclavage en toute impunité :
L’Assemblée Nationale
[...]
déclare que, considérant les
Colonies comme une partie de l’Empire François
[...]
elle n’a cependant jamais entendu les comprendre dans la Constitution qu’elle a décrétée
pour le Royaume, & les assujettir à des Loix qui pourroient être incompatibles avec leur convenances locales & particulières.
[...]
déclare qu’elle
n’a entendu rien innover dans aucune des branches du Commerce soit direct, soit indirect de la France avec ses Colonies ;
[...]
déclare qu’il
n’y a lieu contre eux
[les Citoyens des colonies]
à aucune inculpation.
Une partie de l’article VI visait directement la Société des Amis des Noirs et son président Brissot de Warville, stipulant que l’Assemblée
nationale déclarait
criminel, envers la Nation, quiconque travailleroit à exciter des soulèvemens contre eux.
La Société répliqua le 9 avril
1790 en publiant une
Seconde adresse
, dénonçant l’article en question, rédigé selon elle en vue de
l’arrêter dans ses travaux
, et annonçant
la poursuite de ses activités anti-esclavagistes jusqu’à l’abolition des crimes perpétrés contre les Noirs (lire Florence Gauthier,
L’Aristocratie de
l’épiderme. Le Combat de la Société des Citoyens de Couleur,
1789-1791, CNRS, 2007, pp. 141-152).
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DÉCRET de la Convention nationale, Du 16
e
jour de Pluviôse, an second de la République Française, une & indivisible, Qui abolit l’Esclavage
des Nègres dans les Colonies. [Avignon, Alphonse Berenguier & Compagnies], s.d. [1794]. In-4, 2 pages, en feuille.
500/600 €
PREMIER DECRET D’ABOLITION DE L’ESCLAVAGE DANS LES COLONIES FRANÇAISES, voté par la Convention nationale le 4 février 1794 :
l’esclavage des Nègres dans toutes les Colonies est aboli ; en conséquence
[…]
tous les hommes, sans distinction de couleur, domiciliés dans
les colonies, sont citoyens Français, & jouiront de tous les droits assurés par la constitution.
L’un des grands textes révolutionnaires sur l’égalité des hommes.
Cette feuille a été publiée à Avignon, la même année que l’originale imprimée à Paris sur les presses de l’Imprimerie nationale du Louvre.
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DESSALLES (Adrien). Histoire générale des Antilles.
Paris, France, 1847-1848
. 5 volumes in-8, demi-basane havane, pièces de titre rouge
et de tomaison tabac, tranches mouchetées, couverture
(Reliure de la fin du XIX
e
siècle).
1 500/2 000 €
Chadenat, n°290. — Sabin, n°19763.
Édition originale.
Elle comprend un tableau dépliant à la fin du tome IV :
État des nègres qui ont été introduits à la Martinique depuis le 1
er
janvier 1714,
jusque et y compris le 7 du présent mois d’août 1721.
Ouvrage important dans lequel Adrien Desalles, historien créole originaire de la Martinique, retrace, à partir d’archives diverses, l’histoire
politique et commerciale des Antilles, depuis l’établissement au XVI
e
siècle des premières colonies jusque dans la seconde moitié du XVIII
e
siècle.
À la fin du tome II, se trouvent
l’
Édit du roi ou Code noir
de 1685 (pp. 458-471), retranscrit d’après les archives manuscrites de la Marine,
et le
Traité de l’Assiento
passé le 27 août 1701 entre la France, l’Espagne et la Compagnie royale de Guinée pour la traite des Noirs dans
les Indes espagnoles (pp. 472-482).
Ex-libris manuscrit au crayon sur les couvertures :
Jean de Maupassant.
Mouillure touchant les 30 premiers feuillets du tome IV, des rousseurs. Déchirure sans manque au tableau et p. 328 du tome V (restaurée pour
cette dernière). Manque une partie du second plat de la couverture au tome V. Légers frottements à la reliure.
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[DUBUCQ et DUBUISSON]. Lettres critiques et politiques sur les colonies & le commerce des villes maritimes de France. Adressées à G. T. Raynal.
Par M. ***
Genève, Et se trouve à Paris,
s.n.,
1785.
In-8, basane marbrée, dos lisse orné, pièce de titre verte, tranches marbrées
(Reliure de l’époque).
500/600 €
Sabin, n°21032. — Chadenat, n°6264. — Goldsmiths, n°12968.
Édition originale de cet examen, à travers onze lettres adressées à l’abbé Raynal, de l’état des colonies françaises des Antilles (Martinique,
Guadeloupe et Saint-Domingue particulièrement).
La lettre XI est consacrée à la traite des Noirs : on y voit la préoccupation des auteurs, qui, reconnaissant que
les Nègres sont absolument
nécessaires aux colonies,
dénoncent l’extinction de la population d’Afrique et critiquent les Négociants qu’ils qualifient de
colporteurs de chair
humaine et de bourreaux.
Quelques frottements à la reliure.
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