![Show Menu](styles/mobile-menu.png)
![Page Background](./../common/page-substrates/page0041.jpg)
41
HISTOIRE
1523
CASTEL (RENÉ RICHARD).
Les Plantes, poëme
. Paris, De
l’Imprimerie de Crapelet, Deterville,
An X – 1802. In-12, veau blond
glacé, frise en encadrement, chiffre
couronné au centre, roulette
intérieure, tranches dorées (
Reliure de
l’époque
).
3 000 / 4 000 €
Troisième édition, ornée d’un frontispice
gravé par
Pierron
d’après
Desève
et 4 figures
hors texte.
Poète et naturaliste né à Vire, René Richard
Castel (1758-1832), député à l’assemblée
législative de 1791, fut nommé sous le
Consulat professeur au lycée Louis-le-Grand,
puis inspecteur général de l’université. Il
consacra quatre années à la rédaction de
ce poème.
L’ouvrage, publié pour la première fois en
1797, connut un grand succès. Il se divise en
quatre chants, chacun correspondant à une
saison. Dans celui consacré au printemps,
Castel traite de l’entretien du jardin ;
dans celui de l’été il aborde les questions
d’arrosage et célèbre l’éclat des plantes à
leur maturité ; avec l’automne, apparaissent
les champignons tandis que les oiseaux
partent pour des climats meilleurs. Le chant
de l’hiver concerne les travaux de la serre.
Chaque partie est suivie d’une nomenclature
linnéenne des espèces évoquées. Le volume
se termine par de nombreuses notes.
Charmant exemplaire au chiffre de
l’impératrice Joséphine, dont on connait
la passion pour la botanique.
Cachet à l’encre grasse de la bibliothèque
de la Malmaison sur la page de faux-titre,
apposé en 1829 lors de la vente de la
bibliothèque du château. Le volume n’est
pas répertorié dans le catalogue de cette
vente (à l’époque de très nombreux volumes
avaient déjà quitté la Malmaison et, comme
l’indique une note au début dudit catalogue,
une grande quantité d’ouvrages
n’y sont
pas portés).
Provenance : Charles van der Elst, président
de la société royale des bibliophiles belges
(ex-libris) ; docteur Maurice Catinat (ex-libris).
Opposé à Barras, le « Grand Carnot » dut fuir en Allemagne.
Rappelé par Napoléon, il fut élevé au grade de général de division
et nommé ministre de la Guerre ; mais Carnot, fidèle à ses convictions
républicaines, démissionna après 1800. Il se consacra jusqu’en 1814
à des travaux scientifiques qui font de lui, avec Monge, l’un des
fondateurs de la géométrie moderne. Il participe d’ailleurs avec ce
dernier à la création de l’École polytechnique.
Il reprit du service dans la campagne de 1814 et fut nommé ministre de
l’Intérieur pendant les Cent-Jours, un choix décevant pour Napoléon :
Le coup politique déçoit. Napoléon croyait recruter l’organisateur
de la victoire, le travailleur de force sans état d’âme. Il découvre
un homme vieilli et frileux
. [...]
« Carnot ne valait rien au ministère
de l’Intérieur », tranchera Napoléon à Sainte-Hélène
(Dominique
de Villepin,
Les Cent-Jours ou l’esprit de sacrifice
, 2001, pp. 223 et
225). À la Restauration, il fut banni comme régicide et exilé à Varsovie
puis à Magdebourg. Ses cendres reposent aujourd’hui au Panthéon.
Gardes roussies.
Provenance : Louis Barthou (I, 1935, n°109, reproduction de la reliure
pl. XV).