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46

les collections aristophil

1529

CLÉRY (JEAN-BAPTISTE CANT HANET, DIT).

Journal de ce qui s’est passé à la tour du Temple, pendant

la captivité de Louis XVI, roi de France

. Londres, De

l’Imprimerie de Baylis, Chez l’Auteur, 1798. In-8, maroquin

rouge à long grain, plats encadrés de deux doubles jeux

de filets dorés, doubles et simples, dos lisse orné, roulette

intérieure, coupes filetées, tranches dorées (

Reliure

anglaise de l’époque

).

6 000 / 8 000 €

Édition originale de ce témoignage historique d’importance, écrit jour

par jour, parfois heure par heure. Un frontispice gravé représentant

la tour du Temple et une planche hors texte.

En tête,

List of Suscribers

(8 feuillets).

Jean-Baptiste Cant Hanet, dit Cléry (1759-1809), après avoir servi le

duc de Normandie, demanda à suivre Louis XVI lorsque celui-ci fut

incarcéré au Temple le 26 août 1792. Il l’assista jusqu’à son exécution,

le 21 janvier 1793. Lui-même demeura emprisonné jusqu’à la chute

de Robespierre en 1794, date à laquelle il partit pour Strasbourg où

il rédigea son

Journal

. Il gagna ensuite Vienne où il tenta de publier

son livre, sans en obtenir l’autorisation. C’est au cours d’une mission

à Londres qu’il parvint à le faire imprimer, et l’ouvrage rencontra

immédiatement une audience considérable.

L’auteur dédicaça son livre à tous les grands de l’époque, celui-ci

porte un envoi autographe signé à l’empereur d’Autriche François II.

Il est enrichi d’un billet autographe signé, daté du 20 décembre 1792,

écrit depuis la Tour du Temple et réclamant pour Marie-Antoinette

plusieurs effets laissés aux Tuileries.

Très précieux exemplaire, offert par Cléry à François II, empereur

du Saint Empire romain germanique de 1792 à 1806

, puis empereur

d’Autriche sous le nom de François Ier de 1804 à 1835. Il était

directement concerné par l’histoire de l’emprisonnement de la

famille royale française puisqu’il était le neveu de Marie-Antoinette.

Son engagement dans toutes les coalitions contre la France s’explique

en partie par sa volonté de venger sa tante. Pour des raisons politiques,

il accepta cependant de marier sa fille Marie-Louise à Napoléon en

1809, qui devint ainsi impératrice des Français.

Très fraîche reliure anglaise de l’époque

, sans doute exécutée à la

demande de l’auteur.

Provenance : cachet de la bibliothèque royale d’Autriche sur le faux-

titre ; Fleury (ex-libris).