Previous Page  38 / 192 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 38 / 192 Next Page
Page Background

38

les collections aristophil

1520

CARNOT (LAZARE).

Exploits des Français, depuis le 22 Fructidor an I,

jusqu’au 15 Pluviose an III de la République française

.

Bâle, J. Decker, De l’Imprimerie de Guillaume Haas fils,

1796. In-12, maroquin vert, double filet et roulette en

encadrement, dos lisse orné, roulette intérieure, tranches

dorées (

Reliure de l’époque

).

1 500 / 2 000 €

Ouvrage révolutionnaire à la gloire des armées françaises, composé

par celui que l’on surnomma l’ « organisateur de la victoire ».

Celui-ci a été

tiré à petit nombre

 selon le catalogue de la bibliothèque

Pixérécourt.

Tableau chronologique recensant les 27 victoires et les 120 combats

des armées du Rhin, d’Italie, du Rhône, etc., entre le 8 septembre 1793

(bataille d’Honscoote) et le 3 février 1795 (prise des Roses). Celui-ci

est précédé d’un rapport du citoyen Carnot sur ces événements

mémorables qui ont fixé le sort de la République triomphante :

[...]

Avec quelle avidité les enfans de nos braves défenseurs ne

parourront-ils pas ces annales de la gloire de leurs pères ! Quel feu

sublime ne développera pas dans ces jeunes cœurs le souvenir des

traits héroïques auxquels leurs noms seront attachés !

[...].

Frontispice allégorique gravé en bistre et en noir représentant un

trophée d’armes (faisceau de fusils) portant une bannière ornée du

bonnet phrygien dans une couronne de laurier et flanqué de la devise

Liberté

/ Égalité, sur laquelle est inscrite cette dédicace :

Aux armées

françaises victorieuses des puissances coalisées

.

Jeune officier du génie, Lazare Carnot (1753-1823) fut l’ « organisateur

de la victoire » à la Révolution. En charge de la guerre au Comité de

Salut public de 1793 à mars 1795, il leva onze armées pour défendre

la République ; son ardeur permit la victoire de Fleurus (26 juin 1794)

qui signa la perte de la première coalition. En 1814, Napoléon le

nommera ministre de l’Intérieur et lui confiera la défense d’Anvers :

sous les ordres de Carnot, la garnison française résistera au siège

des forces coalisées jusqu’à l’armistice signée par Louis XVIII après

l’abdication de Napoléon.

Exemplaire dans une fine reliure en maroquin de l’époque, enrichi

du dessin original à la mine de plomb du frontispice.

Ce dernier,

monté sur onglet en regard du frontispice, porte cette inscription

autographe signée de Carnot :

parmi les desseins

[sic]

présentés pour

servir de frontispice, celui-ci me paroît préférable

.

Provenance : Pixérécourt (ex-libris) (1838, n°1899) ; Herbert Brenon

(ex libris).