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Litterature
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COCTEAU JEAN 1889 1963
LA LAMPE D’ALADIN.
Paris, Société d’Editions, (1909). In-8.
2 000 / 3 000 €
Demi-maroquin bleu à coins. Le relieur a
conservé les témoins du livre, pas la couverture.
Edition originale.
Un des 50 exemplaires numérotés sur Hollande à
toutes marges avec le monogramme autographe
de Jean Cocteau à la justification.
Il s’agit du premier recueil de poèmes de Cocteau
publié à compte d’auteur alors qu’il avait à peine
20 ans bien que ces débuts poétiques aient été
chaleureusement accueillis lors d’une présentation
au théâtre Fémina en avril 1908 par Edouard de
Max, Cocteau renia toute sa vie ses écrits précoces,
s’opposant à toute réédition.
Jean Cocteau dans sa préface précise : « J’ai erré
dans la vie sombre avec la langue merveilleuse.
Jeune comme Aladin, j’ai, marchant d’un pas
craintif, vu des fruits, des joyaux, des lueurs et des
ténèbres. Et le cœur chargé d’illusions, j’ai pleuré
devant la di²culté de les apporter à la lumière
pour les orir au monde incrédule ».
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COCTEAU JEAN 1889 1963
LA DANSE DE SOPHOCLE.
Paris, Mercure de France, 1912.
In-12 non coupé, broché.
1 500 / 2 000 €
Edition originale.
Exemplaire du service de presse.
Précieux exemplaire d’André Gide portant cet envoi
autographe signé de l’auteur à Gide :
« Si, si, là-bas oui je t’aurais rejoint,
Tu m’aurais reconnu pour ton
Frère, même il me semble encore
Que c’est pour te retrouver que je
Pars.
A André Gide
Jean Cocteau ».
Cette première dédicace de Jean Cocteau à André
Gide est l’hommage du jeune auteur à l’œuvre de
son aîné de 20 ans : Cocteau cite ici deux vers
du « Retour de l’enfant prodigue » d’André Gide
édité en 1907.
Cette citation est le témoignage d’admiration d’un
poète à celui qu’il s’est donné pour maître, elle peut
également être lue comme une allusion au voyage,
celui que vient d’eectuer Cocteau au Maghreb,
en avril 1912, là où Gide avait situé l’action de son
« Immoraliste ».