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Litterature
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CHAR RENÉ 1907 1988
ARTINE. Manuscrit autographe signé
ayant appartenu à Paul Éluard.
20 pages in-4.
100 000 / 120 000 €
Demi maroquin blond à bandes, papier bleu marine
imprimé lézard sur les deux plats, dos lisse, titre
doré, non rogné, doublures et gardes de papier
ciré bleu, étui bordé (Semet et Plumelle).
Manuscrit autographe signé de René Char préparé
en vue de l’impression, comportant un texte inédit
et ayant appartenu à Paul Eluard.
20 pages in-4. La première de format réduit porte
le titre.
Le feuillet rouge également, à l’encre bleue ou
noire sur 19 feuillets de papier vélin ocre dont l’un
porte au crayon : « page blanche ».
Pages chiffrées à l’encre et annotées pour
l’imprimeur au crayon rouge.
Page de titre :
« René Char/Artine/Frontispice de Salvador Dalí ».
Première signature au bas du feuillet rouge à
l’encre :
« Paris 22 septembre 1930/René Char » et
signature des initiales du poète sur la page de
titre accompagnée de la date « mars 1954 » avec
annotation.
Sur la page de titre René Char a ajouté de sa
main : « Manuscrit ayant appartenu à Paul Eluard
jusqu’à sa mort. R.C. mars 1954 ».
Le premier texte de 8 lignes, situé par la poète
jusqu’après le titre est bié d’une croix (à l’exception
de la dernière phrase entourée à l’encre) et est
demeuré entièrement inédit : « L’étonnante
végétation des neiges éternelles dissimulent mal
dans ses branches les grands écriteaux noirs qui
tentent à des heures diverses de l’existence de
nous livrer les vérités inaccessibles. A l’approche
du sou¾e une à une les lettres disparaissent (phrase
entourée) : Est-ce une boucherie ? ».
Ce manuscrit comporte également une page
autographe « du même auteur » avec l’indication
de 2 ouvrages en préparations qui ne furent pas
publiés : « L’homme en question » et « Chemin
des sources en collaboration avec Paul Eluard ».
Figurent également l’épigraphe empruntée à Achim
d’Arnim de l’édition originale et qui fut supprimée
des éditions suivantes.
« Artine » est l’un des plus importants poèmes
de René Char. Il sera publié à Paris en 1930 aux
Éditions Surréalistes.
Magnifique manuscrit oert par René Char à Paul
Eluard qui fut l’ami le plus proche de la période
surréaliste.