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les collections aristophil
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CAMUS ALBERT 1913 1960
CORRESPONDANCE AUTOGRAPHE SIGNÉE À LILIANE
CHOUCROUN. 32 L.A.S., Salzburg, Arles, Alger 7 juillet
1936- 7 mai 1952.
40 000 / 50 000 €
32 lettres autographes signées d’Albert Camus à Liliane Choucroun
dont 1 carte et 1 télégramme et 30 enveloppes, 51 pages de divers
formats, la plupart in-4.
L’ensemble de ces lettres se situe entre 1936 et 1940.
Jean-Jacques Dulong, fils de Liliane Choucroun précise en mars 2014 :
« Ma mère, Liliane Dulong, née Choucroun à Oran le 16 octobre 1911
conserva toujours précieusement auprès d’elle les 32 lettres que
lui a adressées son ami Albert Camus. Elle ne s’en sépara jamais…
Elle les conservait religieusement dans un petit sac qui leur était
dédié. Elles étaient pliées dans la mesure où cela restait possible
dans leur enveloppe d’origine avec ces noms et adresses écrits à
la main par celui qui n’était pas encore l’illustre auteur qu’il devint
dès la fin de la guerre mais un jeune intellectuel en devenir, déjà
entouré d’une extrême aura dans le petit monde intellectuel de l’Alger
des années 30. Il avait été pour elle avant tout un ami, un vrai, un
être rare. Ils s’étaient connus sur les bancs de la Faculté de Lettres
d’Alger. Ils avaient appartenu au même groupe avant-gardiste dont
Camus était le leader naturel… Ils détonaient par leur liberté d’esprit
marquée par une absence flagrante de préjugés moraux, sociaux,
politiques, et même ethniques dans une Algérie française foncièrement
conservatrice et même rétrograde. Elle accompagna Camus dans
ses aventures littéraires, théâtrales, politiques et même personnelles.
Elle lui présenta ainsi une jeune oranaise, Francine, celle qui allait
devenir sa femme et la mère de ses enfants. Elle inspira le personnage
d’Eliane dans la Mort heureuse… Ils se retrouvèrent à Paris en 1945
dans le Saint Germain des Prés, déjà mythique de l’époque dont
Camus était l’un des phénix, et en particulier au Club saint germain
dont l’oncle de ma mère était le propriétaire. Elle y rencontra Gide et
fréquenta Artaud, Adamov, Audiberti et d’autres… Leur amitié fut pure,
sincère et totalement désintéressée. C’est ce qui fit son prix pour l’un
comme pour l’autre, ils la vécurent jusqu’à la mort prématurée de
Camus. Avec elle, Camus était lui-même. Il ne jouait ni ne campait
un personnage comme il eut sans doute tendance à le faire dès ses
premières années algériennes avec d’autres. Et c’est alors la vraie
nature de l’homme Camus qui surgit, celle d’un humaniste quelque
peu désenchantée mais qui croit malgré tout profondément dans la
grandeur de la condition humaine. (Jean-Jacques Dulong). »
Les 32 lettres inédites d’Albert Camus à son amie de jeunesse révèlent
l’attention que prête Camus aux interrogations d’ordre existentielles
de Liliane Choucroun et son extrême conscience quand il lui fait part
de ses multiples activités et projets :
Le développement de la Maison de la Culture d’Alger et du Théâtre
du travail, centres de la Culture française à Alger qui lui permettent
de concilier sa passion pour le théâtre et la politique.
Correspondance inédite d’une grande importance.