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Litterature
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CAMUS ALBERT 1913 1960
SUR UNE PHILOSOPHIE DE L’EXPRESSION.
Tapuscrit signé avec de nombreuses corrections.
Circa 1943. 14 pages ½ in-4.
5 000 / 7 000 €
Tapuscrit signé de cet important essai originellement paru dans la
revue « Clandestine » de Pierre Seghers et « Poésie 44 » (numéro
17 décembre 1943/janvier-février 1944), et repris dans le second volume
des Œuvres complètes, Pléiade page 1671-1682).
Camus y a porté de sa main une centaine de corrections, à l’encre noire,
une cinquantaine de mots et diverses rectifications typographiques.
Dans cet important essai, Albert Camus souligne son intérêt pour les
travaux de son ami le philosophe Brice Parain, notamment dans ses
recherches sur la nature et les fonctions du langage (1943).
Parain y étudie les systèmes philosophiques occidentaux sous le
rapport de la métaphysique du langage.
Camus oriente cette étude dans le sens de ses propres préoccupations
intellectuelles.
Il poursuit l’écriture de ce qu’il appelle « Le cycle de l’absurde », ouvert
en 1942 avec « L’Étranger » et « Le mythe de Sisyphe ».
Il s’engage dans la Résistance dès cette année 1943.
« L’intelligence et la France » comme valeurs, la nécessité de « repenser
le monde » et le devoir de ne pas séparer l’interrogation philosophique
de la « sourance des hommes ».
« Il s’agit de savoir si notre langage est mensonge ou vérité : c’est la
question que pose Parain… Il s’agit de savoir si notre langage n’est pas
mensonge au moment même où nous croyons dire vrai si les mots
ont une chair ou s’ils ne sont que des coques vides, s’ils recouvrent
une réalité plus profonde ou s’ils ne sont que poursuite du vent…
Si même nos mots les plus justes et nos cris les plus réussis ne sont
pas privés de sens, si le langage n’exprime pas, pour finir, la solitude
définitive de l’homme dans un monde muet… »
… « L’histoire de la philosophie pour Parain est au fond, l’histoire
des échecs de la pensée devant le problème du langage… C’est une
évolution parallèle à celle qui a fini par remplacer, en notre siècle la
métaphysique par le culte de l’action » …
(Quelques déchirures).