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de Jean-Pierre Gauthier […] Les dits officiers municipaux nous ont introduits

dans l’appartement occupé par Louis Capet […] nous avons remis au dit Louis

Capet les copies collectionnées des pièces communiquées au premier, lors de sa

comparution à la barre […]. Nous avons ensuite mis sous les yeux de Louis

Capet les originaux des pièces qui ne lui ont point été présentées à la barre et qui

se trouvent comprises en un second inventaire, au nombre de cent-sept ». « Louis

XVI n’avait aucune des qualités de l’homme d’état ; trop pur pour mépriser les

hommes, trop faibles pour les dominer, il avait la bienveillance sans la volonté, le

courage sans la prévoyance. Sa vertu suffisait au calme de sa conscience, mais non

au succès de ses révolutions. Comme un père trop tendre et malheureux d’avoir à

gronder, il regardait avec indulgence comme avec une profonde charité les vices

et les ambitions qui se trainaient à ses genoux […] » « Le comte Axel de Fersen

qui contribua tant à faciliter la fuite de Louis XVI et conduisit lui-même déguisé

en cocher la voiture dans laquelle l’infortuné monarque partit pour Varennes fut

massacré le 20 juin 1810 par la populace de Stokolm parce qu’on le soupçonnait,

et bien injustement, d’avoir empoissoné le prince de Holstein-Augustembourg,

qui peu de temps avant avait été élu prince royal de Suède, et venait de mourir

presque subitement […] ». « Ordre pour la marche de l’escorte de Louis Capet,

depuis e Temple jusqu’à la Convention Nationale. On passera par la rue du

Temple, les boulevards, la rue neuve des Capucines, la place Vendôme et la cour

des Fouillans. L’ordre commence par la désignation de postes que doivent occuper

les légions. Chaque section gardera deux cents hommes de réserve. Il y aura en

outre deux cent hommes à chaque prison et à chaque place publique, et autre

dépôt ou magasins. Pour l’escorte chaque légion fournira huit pièces de canon ;

ce qui formera trois pièces en avant et trois pièces en arrière, rendues à six heures

au Temple […] ».

142. LOUIS XVI ET SA FAMILLE.

Ensemble de cinq gravures et lithographies anciennes,

représentant : « 

La vue du champ de Mars en juillet 1789 »

,

«

La prison de la Tour du Temple »

, «

La fédération »

, «

L’arrivée

du roi Louis XVI devant l’échafaud, le 21 janvier 1793 »

, «

La

reine devant le tribunal révolutionnaire »

.

Formats divers.

100/150 €

143. LOUIS XVI, roi de France.

Copie manuscrite d’une lettre signée

Louis

datée du 27

mai 1792, 1 page, in-folio. On y joint la copie manuscrite

d’une lettre adressée par le roi Louis XVI à ses frères, 5

pages, in-folio. Ces deux documents furent retranscrits

d’après les originaux par le vicomte Alcide de Beauchesne.

L’une d’entre elles figure dans l’ouvrage « 

Louis XVI

 » par le

Vicomte de Falloux, publié aux éditions Delloye, en 1840

et dans l’ouvrage «

Causes célèbres de tous les peuples

 », par A.

Fouquier, aux éditions Lebrun, 1858. Bon état.

300/500 €

« L’opinion que vous m’avez manifesté hier me plaît infiniment, il faut céder

pour ne pas irriter ; il faut céder pour ôter à mes ennemis tout prétexte de

calomnier mes intentions. Vous pouvez mettre d’exécution le licenciement de

la garde constitutionnelle, qui m’avait été accordée. […] Monsieur, dites à

tous ces braves gens, qu’ils seront toujours à mon service, que je serai toujours

leur père, peignez leur mes douleurs, et témoignez mes regrets à tous ceux qui

faisaient partie de ce corps auquel j’étais fort attaché. » - « Vous êtes instruits

sans doute que j’ai accepté la constitution, et vous connaissez les raison que j’en

ai données à l’assemblée, mais elles ne doivent pas suffire pour vous, je veux vous

faire connaître tous mes motifs. L’état de la France est tel qu’elle touche peut-

être à une dissolution totale, et qui ne sera qu’accélérée si l’on veut porter des

remèdes violents à tous les maux qui l’accablent. L’esprit de parti qui la divise

et l’anéantissement de toutes les autorités, sont les causes de tous ses malheurs. Il

faut donc faire cesser les divisions et rétablir l’autorité du gouvernement. Mais

pour cela il n’y a que deux moyens : la force ou la réunion […]. Je sais que les

rois se sont toujours fait honneur de regagner par la force quqe qu’on voulait leur

arracher, que de craindre alors les malheurs de la guerre s’appelle faiblesse. Mais

j’avoue que ces reproches m’affectent moins que les malheurs du peuple […]. J’y

ai bien pensé et j’ai vu que la guerre ne présentait q’autres avantages que des

horreurs et toujours de la discorde. J’ai donc cru qu’il fallait éloigner cette idée,

et j’ai cru devoir essayer encore les seuls moyens qui me restaient : la réunion de

ma volonté aux principes de la constitution. […] J’ai donc préféré la paix à la

guerre, parce qu’elle m’a paru à la fois plus vertueuse et plus utile. […] Pensez

que la victoire n’est rien, si l’on ne peut ensuite gouverner, et que cependant on ne

gouverne pas un grand royaume contre son esprit dominant […]. »

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