70*. LETTRE DE LA REINE MARIE-ANTOINETTE À
LA PRINCESSE DE LAMBALLE.
MARIE-ANTOINETTE, reine de France.
L.A.S.
Marie-Antoinette
, ce 1
er
septembre (probablement
1791), adressée à la princesse de Lamballe (1749-1792), dans
laquelle la reine s’inquiète pour la santé de la princesse de
Lamballe; 1 page, in-8°. Pliures, légères usures, mais bon état.
3 000/5 000 €
«
Ne revenez pas de Vernon, ma chère Lamballe avant votre entier rétablissement,
le bon M. de Penthièvre en serait bien triste et affligé et nous nous devons tous
de ménager son grand âge et ses vertus. Je vous ai dit si souvent de vous ménager
vous-même, que si vous m’aimez, vous devez le faire, on a besoin de toutes ses
forces dans les temps où nous sommes. Ne revenez pas, mon amie, revenez le
plus tard possible, votre cœur serait trop navrée, vous auriez trop à pleurer sur
tous nos malheurs, vous qui m’aimez si tendrement. Cette race de tigres qui
inonde le royaume jouirait bien cruellement si elle savait combien nous souffrons,
l’acceptation de la constitution devenue nécessaire va peut-être nous donner
quelques instants de répit. Adieu, ma chère Lamballe, je suis toujours bien occupé
de vous, vous savez si jamais je peux changer
».
Provenance :
ancienne collection d’un des pages de la reine Marie-Antoinette, le
Marquis Charles de Biencourt (1747-1824). Il note au dos de cette lettre « C’est
une des lettres trouvées sur Mme la Psse de Lamballe après son assassinat, elle me
vient de M… ».
Présentation
:
cette lettre fut en partie publiée dans l’ouvrage des frères
Goncourt : Histoire de Marie-Antoinette, publié à Paris aux éditions Firmin
Didot en 1858.
69*. LETTRE DE LA REINE MARIE-ANTOINETTE À
SON AMIE LA PRINCESSE DE LAMBALLE.
MARIE-ANTOINETTE, reine de France.
L.A.S.
Marie-Antoinette
, vendredi (probablement en
septembre 1791) adressée à la princesse de Lamballe (1749-
1792), dans laquelle la reine s’inquiète pour la vie de la
princesse de Lamballe; 1 page ½, in-12°. Pliures, légères
déchirures, mais bon état.
3 000/5 000 €
«
Non, je vous le répète, ma chère Lamballe, ne venez pas en ce moment ;
mon amitié pour vous est trop alarmée, les affaires ne paroissent pas prendre
une meilleure tournure malgré l’acceptation de la constitution sur laquelle je
comptois. Restez auprès du bon monsieur de Penthièvre qui a tant besoin de vos
soins ; si ce n’
étoit
pour lui il me seroit impossible de faire un pareil sacrifice,
car je sens chaque jour augmenter mon amitié pour vous avec mes malheurs ;
Dieu veuille que le temps ramène les esprits ; mais les méchants répandent tant
de calomnies atroces, que je compte plus sur mon courage que sur les évènements.
Adieu donc, ma chère Lamballe, sachez bien que de près comme de loin je vous
aime, et que je suis sûre de votre amitié. …
».
Provenance :
ancienne collection d’un des pages de la reine Marie-Antoinette, le
Marquis Charles de Biencourt (1747-1824).
Présentation
:
cette lettre fut en partie publiée dans l’ouvrage des frères
Goncourt : Histoire de Marie-Antoinette, publié à Paris aux éditions Firmin
Didot en 1858, page 273 et page 274.
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