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67*. ÉCOLE FRANÇAISEDE LA FINDUXIX

e

SIÈCLE.

Portrait de la reine Marie-Antoinette.

Miniature sur ivoire, de forme ovale, la représentant en buste

légèrement de trois-quarts, exécutée d’après un portrait de

Madame Vigée-Lebrun réalisé en 1785, conservée sous verre

dans un encadrement en bois noirci. Bon état général.

A vue : H. : 6, 5 cm – L. : 5 cm.

Cadre : H. : 12 cm – L. : 11 cm.

400/600 €

68*. BELLE LETTRE DE LA REINE MARIE-

ANTOINETTE A SON AMIE, LA DUCHESSE DE

POLIGNAC.

MARIE-ANTOINETTE, reine de France

L.A.S.

Marie-Antoinette

, ce 14 septembre (sans date, mais

probablement en 1789), adressée à la duchesse de Polignac,

amie et confidente de la reine (1749-1793),

au sujet des

calomnies dont elle fait l’objet et des faux amis dont elle est

entourée ; 1 page ½, in-8°. Pliures, bon état général.

3 000/5 000 €

«

…J’ai pleurée d’attendrissement, mon cher cœur, en lisant votre lettre. Oh !

ne croyez pas que je vous oublie ; votre amitié est écrite dans mon cœur en traits

ineffaçables, elle est ma consolation avec mes enfants que je ne quitte plus.

J’ai plus que jamais besoin de l’appui de ces souvenirs et de tout mon courage,

mais je me soutiendrai pour mon fils, et je pousserai jusqu’au bout ma pénible

carrière ; c’est dans le malheur surtout qu’on sent tout ce qu’on est ; le sang qui

coule dans mes veines ne peut mentir. Je suis bien occupée de vous et des vôtres,

ma tendre amie, c’est le moyen d’oublier les trahisons dont je suis entourée ; nous

périrons plutôt par faiblesse et les fautes de nos amis que par les combinaisons des

méchants ; nos amis ne s’entendent pas entre eux et prêtent le flanc aux mauvais

esprits, et, d’un autre côté, les chefs de la révolution, quand ils veulent parler

d’ordre et de modération, ne sont pas écoutés. Plaignez-moi, mon cher cœur, et

surtout aimez-moi ; vous et les vôtres je vous aimerai jusqu’à mon dernier soupir.

Je vous embrasse de toute mon âme.

». 

Provenance :

ancienne collection d’un des pages de la reine Marie-Antoinette, le

Marquis Charles de Biencourt (1747-1824).

Présentation

 :

cette lettre fut en partie publiée dans l’ouvrage des frères

Goncourt : Histoire de Marie-Antoinette, publié à Paris aux éditions Firmin

Didot en 1858, page 236.

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