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48*. ÉCOLE FRANÇAISE DU XVIII
e
SIÈCLE.
Attribué à Quentin de La Tour (1704-1788).
Portrait de la princesse Marie-Thérèse de Lamballe, née princesse
de Savoie-Carignan (1749-1792).
Pastel, conservé dans un cadre ancien en bois doré.
Légères usures du temps, mais bon état général.
A vue : H. : 48 cm – L. : 39 cm.
Cadre : H. : 57 cm – L. : 49 cm.
3 000/5 000 €
Référence :
Ce portrait de la princesse de Lamballe est vraisemblablement l’œuvre
autrefois attribuée à Quentin de La Tour (issu des collections de Mme Pommery
et exposé à la fin du XIX
e
siècle) qui, à la fin de sa vie, a portraituré la princesse de
Lamballe. Il peut aussi être l’œuvre de l'un de ses meilleurs élèves. La présence et
le regard du modèle ont quelque chose de fascinant. Dans ce pastel d’une grande
qualité d’exécution, tout est concentré dans le triangle du visage qui exprime de la
sérénité et, peut-être, un amusement contenu. Ce portrait psychologique rappelle
ce que Quentin de La tour, portraitiste de la cour jusqu'à pratiquement la mort
de Louis XV, a fait de mieux. Joseph Baillio qui a publié un portrait de la même
époque (vers 1773) attribué à C.-N. Cochin, indique dans sa notice (The Winds
of Revolution, New-York, p.30) que le problème physique de la princesse était son
nez trop fort, disgrâce bien réelle qui permet d’identifier sérieusement la princesse.
Pour compenser, celle-ci profitait de la mode des volumineuses «en physionomie
élevée» qui eurent cours dans le courant des années 1770, jusqu’à l’accouchement
de la reine qui marqua le début d’une simplification des coiffures féminines. On
rapprochera ce portrait, pour la ressemblance frappante, de la très belle miniature
offerte par la princesse à la marquise de La Cases, sa dame d’honneur (collection
particulière).
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